Il ouvre par six tiroirs en acajou moulurés, montants avants à pans coupés à cannelures rudentées en acajou massif, côtés à doubles encadrements moulurés.
On remarquera la particularité de ce chiffonnier dans la fabrication des tiroirs, étant tous de largeur différente allant du plus étroit en haut au plus large en bas.
Serrures d'origine fonctionnant avec une clé.
Tiroirs et caisses montés en chêne et côtés en sapin.
Vernis au tampon en bon état nettoyé par notre atelier, belle patine blonde acquise par le temps.
Ornementation de bronzes dorés au mercure et dessus de marbre blanc de Carrare mouluré en très bon état.
*Louis Moreau (1740-1791) Ébéniste-sculpteur parisien Maître le 27 septembre 1764. Il employa d'habiles ouvriers comme les ébénistes Bircklé, Foullet, Topino, les fondeurs Guinaud et Cottin et les doreurs Prégermain et Fagard.
Aprés l'obtention de ses lettres de maîtrise en 1764, Louis Moreau, achéte, rue de l'Echelle -Saint-Honoré "A la descente des Tuileries", la boutique de son confrère ébéniste, Denis Genty, qui vient de faire faillite. Avec ses meubles, en placage d'acajou, aux décors floraux et aux ornementations de bronzes dorés et ciselés et avec ses marqueteries très diverses à motifs géométriques de laque de Chine ou de vernis, il acquiert vite une grande notoriété et une clientèle de renom. Il travaille également pour la Cour, qui, par l'intermédiaire de l'administration des Menus plaisirs lui passe de nombreuses commandes. De style Louis XV, Transition et Louis XVI, ses fabrications sont trés variées comme en témoigne une étiquette retrouvée sur l'un de ses meubles: " fait et tient Magasin : Secrétaires, Armoires, Commodes, Bibliothèques, Bureaux à cylindre, Tables à jouer, Tables anglaises d'acajou et tout ce qui concerne la Menuiserie et l'Ebénisterie de Paris " Toutefois Louis Moreau fit travailler d'autres artisans et ne réalisait souvent qu'une partie des meubles qu'il vendait, ce qui rend possible que certaines œuvres signées de son estampille n'aient pas été exécutées par lui. Impliqué assez tôt dans la politique, Louis Moreau sera déporté vers l'île d'Anjouan où il mourut en 1802. Sa femme puis son fils Louis reprirent son magasin qu'ils conservèrent jusqu'à la fin de l'Empire.