Réalisée à la technique de la détrempe sur carton que l’artiste affectionnait et maîtrisait parfaitement, et qui exige une grande rapidité d'exécution. Séchant très rapidement, celle-ci permettait au peintre de travailler sur le motif et de saisir l’instant présent.
Les peintures à la détrempe comptent parmi les œuvres les plus modernes de Seyssaud, et très souvent au tout début du XXe siècle, entre 1898 et 1915.
L’œuvre en bon état, est proposée dans un cadre moderne de type caisse américaine qui mesure 37,5 cm par 54,5 cm et 32 cm par 48 cm pour le panneau de carton monté sur châssis.
Elle représente un paysage vallonné où l’on voit au loin un troupeau dans la quiétude des grands espaces.
L’œuvre est signée en bas à droite.
Précurseur du fauvisme, membre de la Nouvelle école d'Avignon, en 1892, Seyssaud fait un envoi aux Indépendants ainsi qu'au Champs de Mars. Il exposera dès sa fondation au Salon d'Automne, au Parc de Bouteville en 1897, et en 1899, chez Vollard. Il obtient tout le succès qu'il espérait. Son art soulève les plus vives réactions dans la presse. Car, il apporte, comme l'écrit un critique de l'époque "Une note entièrement nouvelle". Ce sont là, dit un autre, en parlant de ses toiles, des choses spontanées qui ne doivent rien à personne et par conséquent devront être appréciées de ceux qui aiment la vaillance, la candeur énergique d'un homme qui n'a pas eut de maître et ne veut pas avoir de patron".
Vollard propose à Seyssaud un contrat, mais celui-ci par fidélité envers son ami et marchand marseillais François Honnorat refuse. En 1901, chaque année il expose chez Bernheim Jeune. Celui-ci, comme Vollard lui offre de prendre en main ses intérêts. Seyssaud préfère encore rejeter cette association, si riche qu'elle puisse être de conséquences.
-Après 1911, Seyssaud cesse d'exposer chez Bernheim pour choisir Rosemberg (1914), Druet (1924), 1927), Printz (1929), Georges Petit (1930), Javal et Boudeaix (1933), Printz (1933).
-Il a exposé à Marseille en 1905, 1907, 1920, 1921, 1922, 1928, 1947, 1949.
-A Avignon, à Aix-en-Provence, à Tunis, etc...
-En Amérique en 1947.
-Seyssaud participe aux expositions officielles de Berlin (1903), Amsterdam (1912), Barcelone (1917, 1929), New-York (1929), Wiesbaden (1921), Gand (1922), Stockolm (1923), Genève (1923,1942), Turin (1951), Exposition Coloniale de Marseille (1922), Internationale de Paris (1937), Préfecture de Marseille (1949), Biennale de Menton (1951), Musée Cantini (1954), Zurich (1955), Musée Galliera (1956), Oxford, Londres, Edimbourg (1957), Aix-en-Provence, Festival (1957).
-Il a eu des achats de l'État pour le Luxembourg (1903, 1904, 1921, 1927, 1929, 1930). Pour les Musées de Marseille (1908, 1919), de Lyon (1924), d'Avignon (1920), Préfecture des Bouches-du-Rhône (1933), Mairie de Saint-Chamas (1909), Musée National d'Art Moderne (1957).
-Il est représenté au Petit Palais, au Musée d'Art Moderne, au Musée Léon Dierx (Ille de la Réunion), à Moscou. Également à Dijon, Nîmes, Aix-en-Provence, Arles, Grenoble, Montpellier, Albi, etc... Il a eu diverses médailles et récompenses. Entre autres, la Médaille d'Or de l'Exposition Internationale de 1937 à Paris, celle de la ville de Marseille en 1947. Le Grand Prix des provinces françaises en 1951, à la Biennale de Menton. Seyssaud était officier de la Légion d'Honneur depuis 1947. Parmi les manifestations posthumes, rétrospectives au Musée Calvet (1953), Musée Cantini (1954), Salon d'Automne, Château d'Arbon en Suisse (1955), Musée Galliera.
-Ses toiles figurent parmi les collections de Gustave Geffroy, Frantz Jourdain, Vollard, Georges Feydeau, Sacha Guitry, Armand Dayot, Lucien Poincaré, Maurice Sarraut, Albert Sarraut, Paulhan, Bernheim, Estaunié, Descaves, Morsolf, Fernand Bouisson, Drouant, André Marie, le marquis de Biron, la princesse de la Tour d'Auvergne, de Wagram etc..