25 x 33,5 hors cadre
46 x 57 avec cadre
Signée en bas à droite
Un élément important est la Statue de la Liberté, située sur l'Île aux Cygnes, inaugurée le 4 juillet 1889 pour symboliser l’amitié franco-américaine.
La présence de cette réplique renforce la dimension historique du tableau, car elle se dresse dans un paysage en pleine mutation. La Seine est calme, les rives presque désertes, contrastant avec l’urbanisation qui marquera ce quartier dans les décennies suivantes.
Sur le plan artistique, Salvat utilise des couleurs douces et des touches légères qui capturent une atmosphère paisible, loin de l'effervescence industrielle à venir. Ce tableau documente donc un moment clé de l’histoire de Paris, juste avant sa transformation en une métropole moderne, tout en mettant en valeur un coin de la ville encore préservé, empreint d'une simplicité aujourd’hui disparue.
SALVAT entre à l'Académie Julian en 1911 et devient élève de Fernand Cormon.
En 1925, il est embauché par les éditions Bernard Grasset et, assistant de Maximilien Vox, devient ensuite directeur artistique de cette maison d'édition. De 1935 à 1943, il réside à Montparnasse, 41, rue Lecourbe.
Fin 1944, il devient conseiller artistique des Éditions de la Table ronde.
Il collabore à différents périodiques comme Le Bon Plaisir, les Cahiers libres, La Revue française, À Contre-courant, Nouvel Âge, Panorama, Caractère, Visages du Monde, La Table ronde, Maintenant, Il dramma, La France graphique...
Peintre, Salvat a produit de nombreuses aquarelles, des paysages inspirés de ses voyages en Grèce et en Italie, principalement à Rome et Venise. Quelques aquarelles nous montrent aussi ses séjours à Paris et en province française.
Ses aquarelles travaillent avec brio le trait et le sens du raccourci. Cet aspect de son œuvre est sans doute le plus original. Sa petite aquarelle représentant la Transverbération de sainte Thérèse d'après Le Bernin, ébauchée dans l'église Santa Maria della Vittoria, à Rome, en est un bel exemple.
On compte aussi quelques huiles, dont Prats-de-Mollo (1932), conservée au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou. Une huile sur toile, Terrasse des Tuileries, datant d'avant 1957, se trouve au musée des Beaux-Arts de Dijon.
La Bibliothèque nationale de France conserve par ailleurs 200 croquis d'acteurs exécutés sur le vif par l'artiste.
Il produisit également de nombreuses gravures sur bois et quelques lithographies destinées à l'illustration d'ouvrages.
Essayiste, il publie Voir Venise et la revoir en 1973 à La Table ronde, préfacé par Paul Morand.