Raymond Dufrêne (1887-1973) Nature morte de fleurs

Raymond DUFRÊNE
(Périgueux 1887 – Domme 1973)
Fleurs dans un vase
Huile sur toile
H. 55 cm ; L. 46 cm 
Signée en bas à droite

Provenance : Offert par l’artiste à son neveu.

Peintre discret vis à vis de l'histoire, Raymond Dufrêne naît à Périgueux en 1887, avant que sa famille ne rejoigne Paris. Il y effectuera sa formation aux Beaux-Arts où il rencontrera son épouse, artiste elle aussi, issue d’une famille de sculpteurs, les Carillon. Dufrêne devient ensuite le directeur artistique de la célèbre Galerie Marcel Bernheim à Paris, présentant à l'époque des peintres contemporains figuratifs. Il sera évidemment lié à tous les artistes qu’il présentait à ses cimaises. Un de ses fils, François Dufrêne (1930-1982) était également peintre, faisant partie des créateurs du groupe des Nouveaux Réalistes aux côtés d'Yves Klein, Tinguely, Arman, Restany, etc.

Dufrêne expose à la société des Beaux-Arts de Paris mais en vend ses toiles que par bouche à oreille. Ses descendants nous parlent de prix autour de 3 500 Francs en 1965. Il est réputé notamment pour ses natures mortes dont il a vendu de nombreuses pièces au Japon où il était surnommé le peintre des fleurs. Des musées japonais possèdent des œuvres de l’artiste, tout comme celui de Brantôme.

Raymond Dufrêne s’installe vers 1955 en Dordogne tout près de la grotte des Combarelles aux Eyzies. Il peignait quotidiennement la région et principalement les effets de lumière sur les falaises calcaires. Ce véritable amoureux de la Dordogne se déplaçait avec un petit triporteur ce qui lui permettait d’amener avec lui sa famille sur les lieux où il réalisait ses œuvres lors des vacances scolaires. Il peignait également dans un atelier aménagé dans cette maison. Dufrêne n’est donc pas inconnu des collectionneurs de la région puisque des œuvres de notre tèrra se trouvent dans bon nombre de maisons périgourdines et restent à être découvertes.

Cette toile des années 1960 s’inscrit parmi les plus sobres et les plus lumineuses réalisées à la fin de sa vie en Périgord. Dufrêne travaille ici avec une palette légère, peu contrastée qui le fait quitter la proximité des peintres comme Lucien de Maleville, Maurice Albe dans les années 20.

Notre nature morte aux accents japonisants n’est pas pour le faire démériter de son surnom de peintre des fleurs. La composition est sobre, lumineuse à l’image des paysages que Dufrêne produit à cette époque.