L'atmosphère de ce tableau est assez singulière, il est peint de manière un peu flou, voir vaporeux, la pate est très épaisse par endroit, il est difficile à prendre en photo, non signée apparemment mais je trouve que cette façon de peindre et le rendu est dans le style du peintre Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876)*.
Notre tableau à besoin d'un changement du vernis qui à été posé grossièrement il y abien longtemps, a coup sûr que ce tableau retrouvera sa lumière une fois restauré .
Vendu avec ce cadre en bois doré des années 1830 qui porte une inscription en feuillure, la toile seule mesure 38cm x 46cm.
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*Narcisse Virgilio Díaz, dit aussi Narcisse Díaz de la Peña, né le 21 août 1807 à Bordeaux et mort le 18 novembre 1876 à Menton.
En 1822, il devient apprenti peintre à la manufacture de porcelaine de Jules Claretie où il rencontre de jeunes artistes Jules Dupré, Auguste Raffet et Louis-Nicolas Cabat qui seront des amis.
En 1830, par l'intermédiaire d'un peintre lillois Souchon, il rencontre Xavier Sigalon qui l'encourage. Narcisse Díaz de la Peña parfait son éducation au musée du Louvre où il copie Le Corrège, Claude Lorrain, Albert Cuyp et Jacob van Ruisdael.
Il est reçu au Salon de 1831 avec deux Esquisses de paysage. En 1832, il présente une Adoration des bergers et Le vieux Ben Emeck. Sous l'influence de son ami Raffet, il tente sa chance comme peintre d'histoire dans la veine d'Horace Vernet en présentant au Salon en 1835, La Bataille de Mœdina-Coli. Sans ressources et ayant renoncé à sa carrière de peintre céramiste, Narcisse Díaz de la Peña vend a très petits prix une production rapide. Il pratique également la gravure.
À partir de 1837, Díaz de la Peña rejoint le groupe de l'école de Barbizon et peint des paysages dans lesquels on retrouve les sites qu’il affectionne particulièrement à Fontainebleau : Bas-Bréau, Apremont, et la vallée de la Solle. Sa maison à Barbizon est située au no 28 de la Grande Rue. Díaz admire Eugène Delacroix et comme les artistes et les écrivains, il est fasciné par l’Orient. Les Orientales de Victor Hugo l’impressionnent. Il se sert par ailleurs de la nature comme toile de fond pour y introduire des figures allégoriques, mythologiques ou proches du réel. Son tableau La Descente des Bohémiens obtient un très grand succès au Salon de Paris de 1848.
À partir de cette date, il n'expose quasiment plus sous le Second Empire, tant il a de commandes pour satisfaire ses collectionneurs, dans un style coloré, tantôt romantique, allégorique et orientalisant, ou tantôt barbizonnien, par lequel « Diaz joue un rôle dans la formation de l'impressionnisme ». Figure de l'auberge Ganne, grand causeur et généreux, il est entouré de nombreux élèves avec qui il part peindre en forêt. Il fréquente Théodore Rousseau et Jean-François Millet, et leur apporte son soutien financier et moral.
En 1849, il organise une vente d’esquisses et d’études d’après nature, alors qu’en général les peintres proposent à la vente des tableaux achevés. Les prix de vente sont assez faibles, mais il renouvellera l’expérience les années suivantes et obtiendra des prix plus élevés. Il peint en travaillant la matière picturale, chargée au couteau, avec des contrastes marqués de clair-obscur ce qui lui permet d’obtenir des effets lumineux et en cela il influencera les impressionnistes. Rencontrant souvent Eugène Delacroix, ce dernier note dans son Journal le 7 octobre 1847 : « Se rappeler l'impression […] d'un tableau de Diaz chez Durand-Ruel, où tout est sorti de l'imagination du peintre, mais où les souvenirs sont fidèles, la vie, la grâce, l'abondance6. »
À partir de 1854, il séjourne régulièrement sur la côte normande, en particulier à Étretat où il s'achète une maison non loin de la mer, la villa Caprice . Il peint plusieurs marines aux côtés de son ami Gustave Courbet.
En 1855, il participe à l'Exposition universelle où il présente une rétrospective de son travail.
Puis il part en voyage en Orient et expose au Salon de 1859.
Devenu une personnalité du monde parisien, il est reçu par la princesse Mathilde, par Nieuwerkerke, les amateurs doivent passer commander leurs tableaux, en liste d'attente. Diaz commence à collectionner meubles et objets précieux, son atelier est d'un luxe rare.