(Chelm 1888 - Paris 1979)
« Alger, Villa d’Abdel-Tiff »
Huile sur carton signée en bas à droite, datée 1967
46 x 37 cm
Simon Mondzain est né en Pologne, à Chelm près de Lublin. Son père était sellier. Dès son enfance, Mondzain sait qu’il veut être peintre mais se heurte à sa famille. À la suite d’une dispute, il quitte son père. En 1905, il entre aux Beaux-Arts de Varsovie.
En 1908, aidé par une association juive, il part pour Cracovie. Il entre ensuite à l’Académie impériale des beaux-arts de Cracovie et découvre, avec Teodor Axentowicz et Josef Pankiewicz, la peinture française impressionniste. À la suite de sa première exposition à Cracovie en 1909, il obtient une bourse et part pour Paris. En 1910, il continue ses études à Cracovie et se lie d’amitié avec Kisling et Zawadowski (Zawado). En 1912, Mondzain s’installe définitivement à Paris et retrouve ses amis Kisling, Merkel et Zawado.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Mondzain se porte volontaire dans la section polonaise de la Légion étrangère. Entre 1915 et 1918, il dessine sa vie de soldat.
Mondzain obtient la nationalité française en 1923 et, la même année, devient membre du Salon des Tuileries.
En 1925, il accompagne le peintre Jean Launois en Algérie, fait la connaissance de sa future femme, Simone, médecin. En 1933, la famille Mondzain s’installe à Alger, et à partir de cette époque le peintre partage sa vie entre la France et l’Algérie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il reste à Alger avec ses amis Albert Marquet et André Gide qui trouve en Mondzain un joueur d’échecs hors pair. Entre 1939 et 1942, il reçoit à Alger de nombreux réfugiés polonais.
Après la guerre, Simon Mondzain vit entre Paris et Alger, jusqu’à l’indépendance de l’Algérie en 1962. La famille s’installe alors à Montparnasse où le peintre meurt en 1979.