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Un modèle de grande classe
Recensée sous le numéro 48 de la vente inaugurale (19-22 octobre 1897) des "Modèles pour Bronzes d'Art, Meubles de Style et de Grande Décoration avec droit de reroduction Provenant de la Maison A.Beurdeley, Fabricant de Bronzes et d'Ebénisterie d'Art par suite de cessation de fabrication", cette radieuse Pendule-borne en bronze doré et patiné très finement ciselé titrée audit opuscule "Pendule Louis XVI. Enfant assis au tambour" met en scène lestement campé sur des nuées un Putto Tambourinaire.
Modélé avec franchise , le mutin bambin aux suaves formes potelées ceintes d'un drapé retient, au creux de sa main droite, une courte baguette prompte à faire résonner la sémillante sonorité d'un tambour qu'enjoué, il brandit de l'autre, en un geste leste. En cet instrument sommé d'un pétulant annelet rubané et judicieusement enchâssé le mouvement de la pendule.
Cette sculpturale composition aux lignes épurées est sise sur une base ovalisée à ressauts.Scandée de dés habillés de rosaces d'acanthe grainée, celle-ci se pare en façade, au sein d'une réserve rectangulaire, d'un motif ornemental ciselé en fin relief sur fond amati fort original dont Emile Bergerat n'eut manqué de souligner en son époque le parti 'gai et spirituellement imaginé" (1878). Centré d'attributs Hermaiques- pétase ailé, caducée, penne ou longue plume -associés au virevoltant Messager des Dieux (Hermès/ Mercure), il unit par des guirlandes fleuries coquettement enrubannées couronne feuillagée de chêne, tambourin à cymbalettes et flèches de Cupidon à dards pointés-, ingénue et menue allusion aux immémoriales festivités bachiques dont les trépidantes réjouissances engendrent bien d'amoureuses étreintes.
Quatre pieds en boule aplatie parachèvent la silhouette Louis XVI de cette fort élégante pièce horlogère estampillée sur son cadran circulaire émaillé blanc indiquant par deux aiguilles délicatement repercées les heures, les minutes en chiffres romains et arabes "A. Beurdeley Fils". De ce "Fabricant de Bronzes et d'Ebénisterie d'Art" parisien internationalement célébré pour la précellence et le raffinement de sa production, elle en porte l'indéniable cachet défini par E. Bergerat ou encore L.Roger-Milès (1895)en ces termes: "M. Beurdeley ne 'copie' pas les modèles anciens, comme le font tant d'autres; il crée dans un style donné, (..) Le travail de ciselure et la fouillure est superbe , quoique trés simple, et les lignes sont sobres, enveloppantes". "Nul plus que lui n'a poussé aussi loin le respect des styles, et l'impeccabilité de l'esthétique et du goût dans le concept et l'exécution des euvres qu'il a créées de toutes pièces".
Tout comme d'autres modèles horlogers-pendules dites "A l'Enfant Guerrier", "Aux Colombes et à L'Amour", "A Vénus et à L'Amour tenant son arc" ou encore "Aux Bacchantes"-à l'actif d'Alfred-Emmanuel- Louis Beurdeley, talentueux "rival, posthume des vieux Maîtres" dont il se fit en esprit "le contemporain",cette pendule à l'Enfant ou Putto Tambourinaire réalisée dans les années 1880 renoue avec les pièces horlogères d'époque Louis XVI façonnées par François Vion (1737-1790), Robert Osmont (1711-1789..Elle en perpétue avec sensibilité la préséance, l' ingéniosité formelle et le souffle enjoué dont le Bambin ailé, le regard mutin sous son front auréolé de boucles, se fait, baguette en main, le zélé émissaire.
De trés belle facture, notre pendule à l'Enfant Tambourinaire signée de surcroît par un des plus émérites représentants de bronzes d'art et d'ameublement de Grande Décoration de la capitale viendra préluder -tempo battant-en ces temps de proches festivités de conviviaux et heureux intermèdes.
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Un fabricant parisien hors pair: Alfred-Louis-Emmanuel Beurdeley, dit Alfred II (1847-1919)
Dernier et digne représentant d'une "Dynastie" dont le nom demeura tout au long du XIXe siècle (1804-1895) sur la place parisienne comme sur la scène internationale inféodé au monde de la Curiosité, de la réalisation de mobilier, bronzes d'Art et d'ameublement de haute volée, Alfred-Louis-Emmanuel, dit Alfred II, délaissant une carrière de juriste, reprit en 1875 les rênes d'un Etablissement alors fort prospère et jouissant en regard de sa production laurée lors des Manifestations nationales et Expositions Universelles (Paris,1855: Médaille de Bronze suivie en 1867 d'une Médaille d'Or)pour son excellence des libéralités d'une clientèle élitiste au rang de laquelle se pressent têtes couronnées (Fournisseur du Garde-Meuble de l'Empereur et de l'Impératrice , de la Cour Impériale de Russie), membres de l'aristocratie de titre (Duc d'Amale, de Nemours) ou de la finance ( Rotschild) , de l'Industrie (Schneider), mécènes et collectionneurs (Lord Hertford, Richard Wallace)..
Erudit et fin collectionneur d'art,"artiste qui joint aux qualités de goût et de connaissances de son père (Louis-Auguste-Alfred, 1808-1883) le talent rare chez un chef de Maison , de dessiner , de composer et de savoir conduire ceux qu'il occupe" (Champier, 1878)
,En 1881, il adjoindra- à proximité de son Hôtel particulier de la rue de Clichy connu des "les artistes, les amateurs pour ses "pièces rares et meubles de premier ordre de toutes les mains illustres"-"- à l'Etablissement familial sis depuis 1840 en l'historique Pavillon de Hanovre 34,rue Louis-Le-Grand au coeur du Paris huppé du Second-Empire de vastes Ateliers de fabrication. Installés aux 20-24 de la rue Dautancourt dans le quartier des Epinettes,ceux-ci mobilisent artistes, artisans (sculpteurs, ébénistes, bronziers, ciseleurs, doreurs..) ..- chevronnés oeuvrant à l'excécution de pièces conçues par ce "Fabricant-artiste"dont Roger-Milès évoquait la personnalité en ces temes: "Du XVe au XVIIIe siècle, rien ne lui échappe: il se promène à travers les époques, familier de l'idiosyncrasie de chacune, heureux même de la science qu'il a, parce qu'elle lui révéle des beautés dont la séduction l'émeut, et des difficultés d'exécution qui tentent son effort (..) De tout ce qu'il a fait l'on ne trouverait pas une faute, pas une faiblesse, pas une concession".
Sa nomination en 1883 au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur vint entériner une carrière de "Fabricant de Bronzes et d'Ebénisterie d'Art" maintes fois louangée lors des grandes manifestations nationales( Exposition de L'Union Centrale des Beaux-Arts, 1880, 1883) et internationales (Expositions Universelles de Paris, 1878, 1889 ; d'Amsterdam, 1883, de Chicago, 1893)de la seconde moitié du XIXe siècle pour "l'ampleur, la richesse et la valeur" de sa production. Elle enraçinait du vivant d'Alfred II la Maison Beurdeley "dans les Annales de l'Art" au sein desquelles elle occupe toujours "une place inffaçable" au même titre que Henri Dasson, Paul Sormani.Une intronisation qu'à la veille de la mise aux enchères (1895-1898) "des merveilleuses richesse réunies dans le musée du Pavillon de Hanovre" le chroniqueur du Figaro relatait ainsi: "Depuis un siècle, de père en fils, comme autrefois les Boulle, les Martin, les Caffieri, les Beurdeley ont fait des meubles qui sont et resteront d'admirables oeuvres d'art, et ils ses sont occupés de curiosités (..) on peut affirmer que le nom de Beurdeley a toujours été mis en avant pour la défenses de la grande industrie française (..) tous ceux qui ont le culte de l'art décoratif, tous eux qui aiment notre grande industrie, (..) ,tout cela n'assisteront pas sans histoire a cette disparition puisqu'elle marque la fin d'une dynastie qui fut justement glorieuse parce qu'elle fut constamment vaillante".
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Littérature liée: Payne, Christopher, Paris, La Quintessence du meuble au XIXe siècle, Paris: Monelle Hayot, 2018,pp.266-278; -Mestagh, Camille, L'Ameublement d'Art Français, 1850-1900, Paris: Ed. de L'Amateur, 2010,pp.11-17, 34-35,85, 149, 271-272;
-Bergerat, Emile, Les Chefs-d'oeuvres d'art à l'Exposition Universelle de 1878, Paris: 1878, Tome 1, pp.94-96.;Champier, Victor,"Bronzes", in: L'Année artistique du 1r janvier 1878, p. 264- Roger-Milès L., "Une Dynastie", in: Le Figaro, du 2 mai 1895, p. 1;- Paris, Hôtel Drouot, Catalogue de Vente des Modèles pour Bronzes d'Art, Meubles de Style et de Grande Décoration (..) Provenant de la Maison Beurdeley, Fabricant de Bronzes et d'Ebénisterie d'Art Par suite de Cessation de fabrication",première vacation des 19-22 octobre 1897 (p.8, n° 48).
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Marques et Signatures: : Cadran émaillé signé "A.Beurdeley Fils/ A PARIS"- Mouvement numéroté portant le cachet de l'Horloger "Japy Frères & Cie/ Grde Médaille d'Honneur"
Matériaux: Bronze doré. Bonze à patine brune; Email.
Dimensions: H.: 33 cm;-L.: 26 cm;-Pr.: 17 cm.
Travail parisien de qualité d'inspiration Louis XVI de la seconde moitié du XIXe siècle émanant de la Maison Beurdeley (1804-1895)à Paris. Circa 1880.
Bel Etat.Dorure d'origine
fabricant des plus habiles M. Beurdeley fils est un artiste qui joint aux qualités de gout et de connaissances de son père le talent rare chez un chef de maison de composer, de dessiner et de savoir conduire ceux qu'il occupe présente des ouvres d'inspiration et des pastiches , imitant les oeuvres du passé tout en constituant des c,
; dynastie d'érudits et d'artistes
heriier d'une dynastie de marchands d'Antiquités ,ébénists collectionneurs des plus en vue sur la ompositions originales (..) plaçant en avant ses capacités de créateur (Edouard Rombery, 1879,p 20)
un de nos premiers ébénistes et l'un de ceux qui honorent le plus leur profession"* ----------------
Riante Pendule-borne d'inspiration Louis XVI en et bronze doré finement ciselé mettant en scène un graçieux Enfant Tambourinaire. Socle ovale habillé d'appliques à motifs de rosaces d'acanthe grainée centrées d'un noeud de ruban au sein d'une réserve rectangulaire. Le tout reposant sur quatre pieds Serti sur sa lunette , le cadran émaillé blanc à chiffres arabes pour les heures et les minutes , signature depour auteure du modèle de cette ravissante figure enfantine. Travail parisien de qualité de la seconde moitié du XIXe siècle.Vers 1880.
Les modéles de l'atelier sis 17, rue Dautencourt voie située dans le quartier de Clichy sont dispersés en sept ventes aux enchères (octobre 1897- Mai 1898)- Les ventes des modèles de l'Atelier Beurdeley , au nombre de 7, s'échelonnent du 19 octobre 1897 au 18 octobre 1898 pres de 2000 modèles présentés lors de ces vactions; catalogur titrés des modèles qu'ls avaient eux-memes crées: Pendule aux Bacchantes, d'apres Clodion; "à l'Enfant guerrier", dite "Vénus à la Coquille et à l'Amour tenant son arc", aux colombes et à L'Amour.
les oeuvres à succés du xvii refelétant le gout de l'époque pour les piéces du XVII connues et appréciées de la clientèle
"fabricant des plus habiles M. Beurdeley fils est un artiste qui joint aux qualités de gout et de connaissances de son père le talent rare chez un chef de maison de composer, de dessiner et de savoir conduire ceux qu'il occupe présente des ouvres d'inspiration et des pastiches , imitant les oeuvres du passé tout en constituant des compositions originales (..) plaçant en avant ses capacités de créateur (Edouard Rombery, 1879,p 20)
, ; dynastie d'érudits et d'artistes
heriier d'une dynastie de marchands d'Antiquités ,ébénists collectionneurs des plus en vue sur la place de Paris ; habile dans la conception et la fabrication d'ameublement de style et parfaite connaissance du XVIII; une des plus prestigieuse ; négoce d'antiquités et fabrication d'ameublement d'art dernier d'une dynastie
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