Patrice Cadiou était un danseur classique devenu sculpteur, connu pour ses œuvres sombres et énigmatiques réalisées à partir de matériaux trouvés dans les décharges proches de chez lui. Ses sculptures évoquent une parenté avec les fétiches à clous des Kongo. Il cherchait à comprendre et à révéler le message caché de ses sculptures, affirmant : " Quand l'une de mes sculptures n'a pas encore délivré son message, qu'elle ne me parle pas encore, je cherche à l'écouter, à la modifier pour qu'elle me révèle tout son secret " (Centre d'art contemporain de l'abbaye d'Auberive, Esprit singulier: fonds de l'abbaye d'Auberive, éd. Flammarion: Paris, 2016, p. 102).
Sa carrière artistique a été marquée par sa rencontre avec le marchand Gérard Laubie, ce qui a conduit à des expositions chez Raymond Cordier, à la galerie Keller à la galerie Ridel mais aussi au musée d'art moderne de Paris. Jean-Claude Volot, collectionneur d'art contemporain et maire d'Auberive, a joué un rôle crucial dans la carrière de Cadiou. Il le collectionne et l'a encouragé à s'établir en Haute-Marne au centre d'art contemporain de l'abbaye d'Auberive où certaines de ses œuvres ont été exposées.