Monture en métal doré et laiton, verre sphérique épais en haut et en bas.
Cadran peint avec motif érotique et pénis mobile.
Machinerie à mouvement mécanique suisse, à échappement à ancre libre, balancier bimétallique, fendu et compensé. Signé FS. Avec mouvement automatique: le pénis bouge en continu pendant que l'horloge fonctionne.
La pendulette reste maintenue en place grâce à un plat sur le verre arrière.
Bon état d'usage, en état de marche.
Hauteur avec bélière: 9 cm
Diamètre: 6,5 cm
Les montres libertines sont nées à la fin du XVIIème siècle avec l’arrivée des mouvements à répétitions minutes. Les horlogers ont commencé à camoufler des scènes érotiques dans le couvercle des montres de poche. Ces montres de gousset étaient principalement fabriquées en Angleterre, en France ou à Genève. On s'est servi du mouvement avant-arrière des marteaux qui venaient taper sur le timbre afin de donner l'heure. Le système permettait alors, du même coup, de donner vie à des petits personnages, des scènes champêtres ou des scènes coquines. Et sans tabou : moines, prêtres et nonnes constituaient, à l'époque, d'inépuisables sources d'inspiration... Ces garde-temps faisaient souvent parties de la corbeille de la mariée... Et l'heureuse élue les distribuait ensuite aux demoiselles d’honneur.
Un petit plaisir discret. Saisies, détruites et même interdites de fabrication à Genève en 1817, les montres libertines ont fait les frais du puritanisme ambiant. Du coup, les modèles anciens ayant « survécu » jusqu'à aujourd'hui sont rares.