- Argent martelé, soudé et gravé
- François Joubert : reçu maître-orfèvre le 6 septembre 1749 jusqu’en 1793 (pour la boite) et Pierre-Jacques Marteau, orfèvre du 19 mars 1757 à 1779 (pour le couvercle)
- Paris, 1757
- Hauteur : 9.9 cm ; largeur : 5.8cm ; longueur : 7cm ; poids : 210 g
- Très bon état
- Boite à thé rectangulaire à la bordure moulurée formant la glissière du couvercle. Un des côtés porte les armoiries comtales accostées de deux lions : d’azur à trois pointes de flèche d’or posées en deux et un, au chevron d’or et croissant en chef de même.
- Boite à thé rectangulaire d’un ensemble de voyage fabriqué en collaboration entre un orfèvre expérimenté, François Joubert et un jeune orfèvre pour le couvercle, Pierre-Jacques Marteau. Il semble que François Joubert, au-delà des pièces de prestige qui lui furent commandées, eut une production de pièces en argent pour les coffrets de voyage : une paire de boulle à éponge en vermeil, un réchaud de voyage du nécessaire de la reine Marie-Antoinette, fait en collaboration avec les orfèvres Jean-Pierre Charpenat et Guillaume Gouffé [Musée du Louvre, Inv.OA9594-1 à 66 ] et une boite à thé, d’un plus petit modèle que celle-ci présentée lors de l’exposition de la Galerie Lucien Blanc de 1954[GLB, n°104 reproduction p.52].
- Poinçons (dans le fond) : Maître-orfèvre (sous la boite) : F, J avec un cœur couronné, pour François Joubert maître orfèvre de 1749 à 1793 [Nocq T.II p.361] & maître-orfèvre ( sur le couvercle et sa moulure) : PJM avec un marteau pour Pierre-Jacques Marteau maitre-orfèvre du 19 mars 1757 jusqu’en 1779 [Nocq, T.III pp.203-204] ; charge (sous la boite) : A fleuronné et couronné pour les gros ouvrages d’argent, Paris du 1er octobre 1756 au 1er octobre 1762 [BP, n°427] ; Jurande : Q couronné, Paris du 20 juillet 1756 au 16 juillet 1757 [BP, n°438] ; décharge (en bordure du corps, sur le couvercle) : une coquille Saint-Jacques pour l’or et les menus ouvrages d’argent, Paris, du 1er octobre 1756 au 1er octobre 1762 [BP, n°430] ; décharge (en bordure du corps, sur le couvercle) : une mouche pour les menus ouvrages d’or et d’argent vieux, Paris, du 1er octobre 1762 au 1er octobre 1768 [BP, n°452] ; garantie : tête de Michel-Ange avec 84, 1819-1838 et contrôle à la tête de sanglier.
- François Joubert, fils de maître orfèvre, fait insculper son poinçon le 6 septembre 1749 avec la caution de Pierre-Ayme Joubert. Il demeure Cour Lamoignon « A la tête noire » jusqu’en 1766 ou on le retrouve Cour-Neuve-du-Palais, puis à nouveau cour Lamoignon en 1781, il est encore signalé aux deux adresses jusqu’en 1793. En 1774 au rôle de l’impôt du 20e, il est classé 187e pour son chiffre d’affaires. Orfèvre de talent à la réalisation impeccable, il est tout naturel de retrouver ses œuvres dans les collections tant publics que privées, les plus prestigieuses : une paire de saucières de 1754 aux armes de la marquise de Pompadour (probablement apocryphe) de la collection Burat, au musée des Arts Décoratifs de Paris (MAD) [4, n°126] ou une théière et son plateau à côtes torses datés de 1765 de la collection Pichon conservée au MAD [4, n°129], les terrines aux armes du marquis de Bournazel du musée du Louvre (OA.9668) et du musée des Arts Décoratifs de Paris [4, n°127] provenant chacune de la collection Puiforcat et Burat…
- Réf. : [BP] Bimbenet-Privat & Fontaines : "La datation de l’orfèvrerie parisienne sous l’ancien régime", Paris musées, 1995 ; [BPF] Bimbenet-Privat & Furhing : "La collection Jourdan-Barry", Kugel, 2005 ; [FD] Dennis, Faith : "Three centuries of French Domestic silver. Its makers and its marks", 2 vol., The Metropolitan Museum, New York, 1960 ; [Nocq] Nocq, Henri : "Répertoire des maîtres-orfèvres de la juridiction de Paris depuis le Moyen-Âge jusqu'à la fin du dix-huitième siècle", 5 Tomes, 1926 ; [GM] Mabille, Gérard : "Orfèvrerie française des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles…", Flammarion, 1993 : [LB] Galerie Lucien Blanc : exposition de « L’orfèvrerie civile en France au XVIIe et XVIIIe siècles », exposition du 10 juillet au 10 août 1954, Aix-en-Provence, 1954