(Né en 1967)
Saint-Front - Périgueux
Acrylique sur toile
H. 92 cm ; L. 65 cm
Signée en bas à droite. Titrée au dos
Création. Passion. Technique.
Il suffirait de ces quelques mots pour retracer le parcours, et plus de trente ans de création, de cet artiste pluridisciplinaire. Cependant, le nom de Grégoire Mathias ne peut se limiter à si peu, que ce soit dans les caractéristiques de son œuvre, comme dans les rencontres qui ont jalonné sa vie.
Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris en 1990, ce jeune homme devenu parisien de force, a dû quitter son Périgord natal et les livres anciens qui l’entouraient depuis son plus jeune âge au sein de la bibliothèque familiale. C’est très certainement grâce à ce bain culturel dans lequel il a fait ses premières ablutions, que l’artiste en herbe a conquis ses professeurs. Cet ensemble de connaissances, de motivation et de créativité l’a servi, et lui a permis ensuite de faire quelques rencontres d’une importance capitale, comme sa carrière en témoigne aujourd’hui.
Entré comme invité dans l’atelier d’Augereau dès sa première année d’école, Grégoire Mathias suit les enseignements de de Buraglio, Licata, Lebrun, mais surtout Claude Bogratchew dont l’exigence aura comme conséquence une volonté permanente de perfection. Cette période parisienne sera dense en travail personnel, multipliant les dessins en rythmes courbes par milliers, intégrant ainsi toutes les formes qui nous entourent et n’ayant plus besoin de l’observation ni du temps de réflexion pour exécuter un tracé : ses mains sont seules guides.
Durant ces années à Paris, le jeune passionné qu’il était, rencontre un célèbre marchand américain d’affiches anciennes. Il devient son relai à Paris et encore aujourd’hui plus de trente ans après, Grégoire Mathias s’intéresse à ce sujet très graphique des XIXe et XXe siècles, qui lui donne de nombreuses sources d’inspirations. C’est d’ailleurs grâce à cette rencontre qu’il découvre les Etats-Unis, où aujourd’hui il a la chance d’être représenté – à Los Angeles – par la très célèbre Morateur Gallery. Ses toiles et sculptures côtoient les meubles et objets de Jouve, Lalanne, Adnet, etc.
Cet intérêt pour ce média l'a poussé a produire des affiches originales sur le thème de la Dordogne, mais aussi depuis 2020, pour l'ONU via la WFUNA.
Le travail cubiste de Mathias a su séduire de nombreux collectionneurs dans le monde entier, certainement par le rapprochement que l’on peut faire évidemment avec les grands de ce style que sont entre autres Braque, Picasso, Gleizes, Marcoussis, Lhote, de la Serna, Duchamps... Cependant, faire ce lien est un peu réducteur pour l’artiste travaillant avec ses propres techniques et une réflexion bien personnelle. Il a notamment inventé le concept de « cubisme temporel diachronique». Littéralement un cubisme à travers le temps, synthétisant en un tableau les éléments d'un moment définit, utilisant les techniques propres au cubisme.
De cette passion pour l’art est aussi née une collection, allant des dessinateurs italiens du XVIe siècle à de grandes toiles abstraites et structurées de Lucien Lautrec. Cette collection laisse sa trace dans les travaux quotidiens auxquels Grégoire Mathias s’adonne pour donner naissance à de nouvelles œuvres, dans son atelier niché en plein cœur du Périgord.
La contemplation du temps est la clé de la vie humaine. Cette clé, Grégoire Mathias la possède et s’en sert quotidiennement vers une retranscription du fond de ses pensées.
Le sujet périgourdin est rare dans l’œuvre de Mathias, qui utilise souvent ses voyages comme source d’inspiration. Ici, c’est la cathédrale Saint-Front qui est le seul et unique élément de la composition, où les facettes et clochetons sont surmultipliés, replacés, de manière à créer une succession de niveaux, comme une ascension céleste… Une vision idéale de l’utilité de ces bâtiments façonnés par l’homme à la gloire de Dieu !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Greg_Mathias