Biographie :
La célèbre cristallerie de Baccarat, dont l’origine remonte au XVIIIe s., remporte sa première médaille d’or, à l’occasion de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1823, où elle est saluée pour “l’éclat et la finesse du cristal” et devient la première cristallerie de France. Baccarat est sans nul doute la seule industrie française qui est alors constamment et magistralement représentée au cours des différentes expositions auxquelles elle participe, remportant de ce fait les honneurs et de prestigieuses récompenses. Un maître-mot, “la perfection de la matière et de la taille”, revient dans tous les rapports d’Expositions Universelles entre 1855 et 1867, où la cristallerie Baccarat domine par la qualité de son cristal, jugé supérieur à ceux de Bohême et d’Angleterre. Afin de fidéliser ses clients fortunés, parmi lesquels figure bien évidemment les membres de la Famille Royale, Baccarat se doit de découvrir et lancer de nouvelles modes, de nouveaux décors ainsi que de nouvelles matières, comme le cristal opale, qui devint rapidement l’une des spécialités de Baccarat dans les années 1850.
Ferdinand Barbedienne (1810-1892) a créé et dirigé l’une des plus importantes fonderies d’art pendant la seconde moitié du XIXème siècle. Il doit sa renommée tant pour ses fontes de sculptures anciennes et modernes, dont les sujets étaient tirés des plus grands musées d’Europe, que ses bronzes originaux, dessinés dans ses ateliers. En plus de sa propre production, Barbedienne travaille pour les sculpteurs les plus renommés comme Barrias, Clésinger ou encore Carrier-Belleuse. Déjà saluée par deux grandes médailles (Council medals) à l’Exposition de Londres en 1851, la maison Barbedienne remporte à l’Exposition Universelle de 1855 à Paris, une grande médaille d’honneur. Les succès rencontrés par la maison Barbedienne dans les Expositions Internationales lui valent en conséquence de nombreuses commandes officielles, comme celle de fournir les bronzes d’ameublement pour la Maison pompéienne du Prince Napoléon-Joseph, vers 1860, avenue Montaigne à Paris. A l’Exposition Universelle de Londres en 1862, Barbedienne remporte des médailles dans trois classes différentes: meubles d’art, orfèvrerie et bronzes d’art. Nommé Officier de la Légion d’Honneur en 1867, il est fait Commandeur en 1878, suite à l’Exposition Universelle où le jury le compare à « un prince de l’Industrie et au roi du bronze ». Sa gloire ne tarit pas avec les années, puisqu’à l’Exposition Universelle de 1889, les critiques remercient Barbedienne de servir de maître aux autres bronziers, par la qualité toujours exemplaire de ses bronzes.