Dimensions
Hauteur : env. 31 cm
Terrasse : 7 X 15 cm
Poids : 3 224 grammes
Signature
Signé sur le rebord de la terrasse.
Matériau
Bronze à patine médaillée reposant sur une terrasse rectangulaire.
Léon PIlet naquit dans le troisième arrondissement de Paris le 12 février 1836 dans le foyer de Jean François Hubert PILET et de Jeanne DEVILLE.
Il se maria à une jeune fleuriste originaire de Saint-Quentin (Aisne), Joséphine BROUSSARD, qui mourut en 1971 (des rigueurs de la famine ? de la peste ?) dans le sixième arrondissement de Paris à l’âge de 36 ans. En juillet 1880 il épouse en secondes noces une sage-femme, Émilie FOUET dont il divorce le 13 mai 1903, avant de se remarier avec elle quelques mois plus tard.
Les livrets des salons indiquent qu’il eut pour maître Armand TOUSSAINT (1806-1862), qui fut professeur à l’École des Beaux-Arts de Paris, outre une prolixe carrière de statuaire. L’ensemble de ses activités furent récompensées en 1852 par la Légion d’Honneur.). Aux salons de 1882 et 1883, ses œuvres lui valent la Mention Honorable. Il présentait en 1889, à l’Exposition Universelle une statue en marbre baptisée Coup de Vent. Son originalité et la finesse de sa réalisation furent récompensées par la médaille de Bronze, tandis que l’État se portait acquéreur de cette œuvre si gracieuse.
Dans son atelier du 6 Quai de Jemmapes, il sculpta de nombreuses statuettes et bustes qui lui donnèrent une reconnaissance certaine. Il puisait son inspiration dans la mythologie, l’histoire biblique ou l’histoire de France, la littérature. Il ne dédaignait pas non plus les thèmes de la vie quotidienne.
Léon PILET sculpta un MOZART et un LULLY. En 1904, il présentait une statuette baptisée « La Musique ». On ne sait à quel moment de sa carrière les deux musiciens furent sculptés, mais une chose est certaine, c’est qu’il les présenta comme une paire, avec de grandes similitudes.
En effet, les deux musiciens sont vêtus d’une redingote d’une belle facture mais aussi d’une grande sobriété, même si la simplicité de LULLY est moins accentuée et plus raffinée.
Debout tous les deux, Wolfgang Amadeus MOZART tient une baguette de chef d'orchestre entre ses doigts tandis que Jean-Baptiste Lully cale sous son bras son violon, sans doute pour rappeler la création de sa Petite Bande, son orchestre personnel des violons composé d’enfants. Tous deux tiennent une partition. À leurs pieds trois livres surmontés d’une couronne de laurier rappelant leurs mérites. Pour Jean-Baptiste LULLY, le jeune italien entré au service de Louis XIV en 1653 comme violoniste et danseur, et qui, en 1664, et jusqu’en 1871, composa la musique des treize comédies-ballets de Molière. La première d’entre-elle, La Princesse d’Élide, est le premier des trois recueils, le dernier étant la partition d’Armide, opéra que Lully présenta pour la première fois le 15 février 1686 sur un livret du poète Quinault, 13 mois avant que la gangrène ne l'emporte suite à un coup intempestif de son bâton d'orchestre sur un orteil qui s'est infecté.
Cette statuette pleine de prestance et d’élégance, rappelle un siècle révolu, celui du Roi-Soleil, dont la cour brillait de toutes les splendeurs de la culture française.
Pour aller plus loin : https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/524-jean-baptiste-lully-maitre-de-ballet-leon-pilet.html
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