Un bol à thé japonais s'appelle un Chawan, et les premiers exemples au Japon ont été importés de Chine entre le 13e et le 16e siècle. Au fil du temps, la cérémonie du thé japonaise s'est transformée en une forme culturelle distincte, et la poterie et la porcelaine japonaises fabriquées localement ont gagné en prestige. À l'époque d'Edo, les bols étaient souvent produits au Japon et se déclinaient en une grande variété de formes et de tailles.
Cette pièce est associée au Kyo-ware, un style créé par Nonomura Ninsei (1648-1690), qui travaillait à Kyoto. Son travail marque un tournant dans l'histoire de la vaisselle de Kyoto. En 1647, Ninsei a construit un four près du temple Ninnaji à Omuro, au nord-ouest de Kyoto. Il remporta un grand succès dans la création de vaisselle pour le thé. Contrairement aux styles peints qui utilisent des pigments de fer sous une glaçure transparente, sa décoration sur glaçure consiste à appliquer de l'émail sur la glaçure, ce qui permet d'obtenir des motifs plus colorés et plus détaillés. C'est à Ninsei que l'on doit le développement de ce style, connu sous le nom de style Ninsei Kyo-ware. Ses bols sont célèbres pour leurs motifs élégants et souvent éclatants, avec des représentations complexes de la nature, telles que des fleurs, des paysages et des oiseaux.
L'influence du Kyo-ware de Ninsei est encore évidente dans les céramiques modernes de Kyoto, où les artisans continuent d'utiliser des glaçures colorées et des motifs détaillés inspirés de son héritage. Kyoto reste l'un des principaux centres japonais de poterie et de porcelaine de haute qualité. Les bols authentiques de Ninsei Kyo-ware sont considérés comme des objets de collection en raison de leur importance historique, de leur beauté et de leur qualité d'exécution. Ils figurent souvent dans les collections des musées et atteignent des prix élevés lors des ventes aux enchères.
Dimensions de l'objet :