La garniture est refaite à neuf et ils sont recouverts de velours Alma de la Maison Bisson-Bruneel.
Largeur: 71 cm
Profondeur: 85 cm
Hauteur totale: 86 cm
Hauteur d'assise: 45.5 cm
Biographie: Jacques Quinet (1918 - 1992)
Né à Lisieux le 5 avril 1918, Jacques Quinet, après avoir commencé des études d’architecture, est mobilisé en 1940. Depuis 1946, il se consacre définitivement à l’architecture intérieure et à la décoration. A partir de 1947 il participe aux expositions d’Art et Industrie, du Siège au Pavillon de Marsan, du Salon des Artistes décorateurs, puis les années suivantes, à diverses manifestations en France et à l’Etranger. En 1954, il a été chargé par le Ministère de la Marine Marchande, d’organiser la participation de la France à l’Exposition internationale de la Navigation à Naples où ses réalisations obtinrent un diplôme d’honneur.
En 1950, la Compagnie des Messageries Maritimes lui confie l’architecture du paquebot « La Bourdonnais » et, en 1954, celle des cargos « Godavery » et « Moonie ».
Il a réalisé d’importants travaux pour le siège, rue de Varenne, et pour le centre du Bouchet de l’Énergie atomique, les bureaux d’un des délégués de l’O.E.C.E. ; les colonies de vacances de Oye Plage et de Saint Cergues les Voirons pour la Société Louvroil Montbard Aulnoye et la polychromie et l’architecture intérieure de la Société des Eaux d’Evian.
La Compagnie Générale transatlantique le sollicite à nouveau en 1960 pour l’agencement de cargos mixtes : Mississipi, Fort de France et Fort Niagara.
L’année suivante, Quinet participe à la décoration du paquebot “France”.
En 1968, il est chargé de la décoration de l’hôtel Plaza-Athénée à Paris.
Entre 1970 et 1978 Quinet décore plusieurs résidences privées, parisiennes pour la plupart, où il privilégie les meubles de style japonisant en laque, bronze ou acier.
Après la rénovation intérieure de la Caravelle il aménage l’intérieur du train Corail et du premier TGV.
Jacques Quinet est nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 1985, Officier des Arts et des Lettres en 1988, et est décoré de la Légion d’Honneur en 1990.
En collaboration avec l’architecte Louis Aublet, il a aménagé le Siège des Potasses d’Alsace à Paris et, avec l’architecte Novarina, le nouveau théâtre d’Evian, la polychromie d’immeubles collectifs à Pont Audemer et de l’Ecole d’Illeville, avec Novarina encore, il travaille à la décoration intérieure de l’église d’Alby sous Chéran et, en collaboration avec Bazaine, Ubac et Chagall, à celle de l’Église de Villeparisis.
A côté de sa participation en qualité d’architecte d’intérieurs et de décorateur à d’importants travaux où les problèmes de la couleur et de son rôle fonctionnel prennent une grande place, Jacques Quinet a organisé l’ameublement de nombreuses installations privées en France, en Amérique et en Iran et s’intéresse tout particulièrement au meuble.
Il aime la belle ébénisterie et s’efforce de donner à ses meubles une harmonie de rythmes et de volumes voire des raffinements ornementaux décors en bronze sculpté ou ciselé, dans la tradition classique.
Deux de ces meubles, un argentier entièrement gainé intérieurement de chamois et une commode, l’un et l’ autre en sycomore, ont été acquis par le Mobilier National. Bien qu’il ait un temps étudié des modèles de meubles pour l’exécution en série, Jacques Quinet, par goût est attiré vers le meuble de luxe. S’il aime les bois clairs, délicats, soyeux, il use volontiers de l’acajou de Cuba mais recherche aussi par des revêtements de laques unies, de couleurs douces et graves, de précieux effets de matière. Appelé à collaborer avec des architectes qui conçoivent la demeure, selon l’esthétique et les habitudes propres à des modes de vie nouveaux, Jacques Quinet, tout en restant fidèle aux principes constructifs qu’il considère comme essentiels et dont il ne songe point à renier les sources d’inspiration, se soumet à l’influence de cette ordonnance architecturale, à la fois fonctionnelle, dépouillée et singulièrement exigeante dans ses rapports logiques et affectifs avec les meubles.
Il a été ainsi amené à concevoir ses ensembles mobiliers avec plus de rigueur et plus de liberté, tout en réservant à la beauté de la matière ou à des raffinements techniques, un caractère décoratif que l’ornement ne peut plus assumer.
Sources : Mobilier et Décoration N°1 Fevrier 1955