Format de la toile seule 45x81cm et 57x92cm cadre compris.
Il s'agit donc d'une grande et magnifique composition post-impressionniste à tendance fauve de Albert Joseph, il peint ici un paysage Fauve en Limousin en 1923, je pense qu'il peut s'agir des environs de Peyrat le Château où il a peint de nombreuses fois. Fidèle à cette période de maturité, 1923, celle où il enverra de nombreux tableaux dans des salons parisiens, Joseph emploie sa touche définitive, puissante par larges aplats et bien-sûr sa palette inimmitable avec ses fameux verts, ici aggrémentés de violines, jaune, ocres, carmin..., bref du très très beau Joseph
Je l'ai daté de 1923 car il faisait partie d'une série de 3 peintures de formats et sujets identiques et les 2 autres étaient datées 1923.
Je ne présente plus Albert Joseph, peintre incontournable de la vallée de la Creuse, peintre au fort caractère , qui côtoya de nombreux grands peintres comme Guillaumin ou Gauguin, il sera très proche de ce dernier mais s'en éloignera aussi vite suite à une brouille, ils se rendront même des tableaux échangés quelques temps plus tôt.
Né en 1868 à Auteuil, Albert Joseph entreprend, à sa sortie du lycée, une carrière artistique, intégrant l’Académie Julian en 1887. Il y côtoie Henri Matisse, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard et Maurice Denis.
Deux ans plus tard il effectue de longs voyages à travers l’Angleterre, l’Italie et l’Algérie où il vit avec des nomades du désert en compagnie de son ami le peintre René Juste.
Il commence réellement à peindre à l’âge de 32 ans, fréquentant Barbizon et la Bretagne. Il expose pour la première fois en 1901 au Salon des artistes français avant de fréquenter le Salon des indépendants. En 1903 il envoie son premier tableau pris dans la vallée de la Creuse, agréablement salué par la critique. Puis, il se rend sur les bords de la Méditerranée, à Banyuls, Cassis, Avignon, ou Collioure alors fréquentée par Léon Detroy. Il y étudie particulièrement les influences de la lumière sur l’eau.
À partir de 1920, il vient passer ses étés en Limousin, à Eymoutiers, Peyrat-le-Château, La Jonchère et Crozant où il fréquente Eugène Alluaud et Paul Madeline. Au contact de la Creuse, sa peinture devient plus sombre et plus rigoureuse. Il y peint jusqu’à la fin de sa vie après s’être retiré à La Jonchère entre 1939 et 1945. Il décède en 1952 après une fin de carrière solitaire, délaissant toute démarche commerciale, ne vendant qu’à des amis ou des musées.
Cette toile est sur son chassis d'origine, en parfait état, un petit nettoyage vient d'être effectué, livrée dans son joli cadre doré d'origine.
Oeuvre garantie authentique