Signée.
Georges Joubin commence très jeune à peindre. Il suit, en 1906, les cours de l’Académie Julian, dans l’atelier de Jean-Paul Laurens, puis entre aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Gabriel Ferrier. Il expose à la galerie Devambez, et a un atelier rue de la Gaîté. Il parcourt ensuite la France à la recherche de sujets, cependant une partie notable de son œuvre concerne Montmartre où, en 1912, il s’installe au 22, rue Tourlaque, dans la cité des Fusains qu’il ne quittera plus. En 1920, il débute aux Indépendants, et en 1923, il expose à la galerie “Eve Adam”, en même temps que Pierre de Belay avec lequel il se lie.
Joubin est à l’origine en 1929 de la création de l’éphémère Ecole de Montmartre avec Asselin, Pierre Bonnard son voisin, Capon, Corbellini, Creixams, Deslignères, Dignimont, Diligent, Guy Dollian, Tin Florias, André Foy, Frelezeau, Hensel, André Hofer, Leprin, Roland Oudot, Jules Pascin, Henri Rioux, Daniel Viau. Le groupe expose en 1929 galerie Brü, l’année suivante à la galerie Kleinman.
De 1929 à 1933, il voyage dans le sud-ouest. Joubin débute en 1935 à la Nationale des Beaux-Arts, dont il deviendra sociétaire. En 1936, aux Indépendants, il expose “la Partie de cartes”, et en 1939 “Carrefour Drouot”. En fait, il expose dans tous les salons parisiens. La mort de Von, son modèle et sa compagne, laisse un grand vide dans sa vie, il se retire dans son atelier pendant un an. L’année suivante Joubin voyage et expose en Suède. La Nationale lui attribue le Prix “Puvis de Chavannes” pour l’ensemble de son œuvre. Le Musée de Montmartre lui fait une exposition hommage de décembre 1988 à février 1889.
Sa peinture est franche, colorée, et sans nuances; il joue souvent des oppositions claires et foncées. Ses nus font parfois penser à Eberl. Le sujet et la composition sont toujours lisibles, c’est sans doute ce qui lui a toujours procuré un vaste public d’amateurs.