Miniature peinte présentée dans une broche en or massif 18 carats de couleurs, représentant le portrait du Comte de la Villlirouët* (1754-1845) en redingote, qui fut sauvé par la plaidoirie de son épouse Victoire de Lambilly (1767-1813, première avocate de France), lors de la Révolution, d'époque fin XVIIIème-début XIXème siècles. Vendue avec un gilet ayant appartenu au Comte de la Villirouët.
Cette broche est en bon état. Pas de poinçon mais a été testée à l'or 18K. Nous joignons à cette broche un gilet rayé ayant appartenu au Comte de la Villirouët (il rappelle d'ailleurs le vêtement porté par le Comte sur cette miniature).
A signaler : manque le pic de la broche, infimes rayures et légères usures du temps, voir photos. Déchirures et usures du tissu pour le gilet (dans son jus).
Cette miniature (et le gilet) provient de la famille bretonne de la Guerrande, apparentée à la famille de la Villirouët par alliance. Ainsi, la famille de La Guerrande, propriétaire actuelle des châteaux de la Touraille et de de Lémo, descend du comte Paul de la Villirouët (1829-1919), maire de la commune d'Augan (Morbihan) entre 1871 et 1900. Ainsi à la mort du comte, ses possessions passent à son gendre Pierre Libault de la Chevasnerie, dont la fille aînée épouse René de la Guerrande comte des Hurlières (1891-1964).
* Marie-Victoire de Lambilly, comtesse de La Villirouët (1767-1813)
serait la première femme de France à plaider devant la Commission militaire de Paris. Fille de Pierre de Lambilly, marquis de Baud-Kerveno, baron de Kergroix, vicomte du Broutay, et de Françoise de La Forest d'Armaillé
Elle épouse, le 12 juin 1787 à Rennes, Jean Baptiste Mouësan de La Villirouët (1754-1845).
Elle apporte en dot les seigneuries de Locminé, Moustoir-Ac et Remungol. Sous la Révolution française, son mari est emprisonné à Lamballe entre 1793 et 1795, puis de nouveau arrêté par la police révolutionnaire et jugé à Paris devant une commission militaire en 1799, pour désertion, à la suite de son émigration pendant la Révolution. De retour d'Angleterre, il encourt l'exécution. Lors de son procès, Victoire de Lambilly obtient du président du tribunal l'autorisation exceptionnelle d'assurer elle-même la défense de son époux, plaidant seule devant la commission, et réussit à obtenir son acquittement à l'unanimité. À partir de 1800, radiée de la liste des émigrés par l'intermédiaire de Joseph Fouché, la famille de la comtesse séjourne à Nantouillet. La comtesse à l'occasion de rencontrer l'impératrice Joséphine le 17 mars 1810 et Napoléon le 1er juillet suivant. Elle est considérée comme la première femme avocate de Bretagne et de France.
Dimensions
Dimensions broche 5 cm x 4,3 cm fenêtre 4,2 cm x 3,3 cm
Poids brut 28,97 grammes
Référence : 940 183 - F30 1196
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