Dimensions
Hauteur : env. 46 cm
Largeur : env. 17 cm
Profondeur : env. 23,5 cm
Terrasse : 14,5 X 14,5 cm
Poids : 3 224 grammes
Signature
Signé sur le motif : sous la bouteille de Champagne.
Titré : Dom PERIGNON 1635 - 1715
Matériau
plâtre à patine bronzée reposant sur une terrasse carrée.
À noter
Quelques petites usures de patine.
La main à la coupe recollée par un professionnel.
DOM PÉRIGNON, cette illustre figure champenoise, naquit à Sainte-Menehould, le 5 janvier 1639, quatre mois avant Louis XIV, et mourut le 14 septembre 1715, 13 jours après le Roi Soleil… À l’âge de 19 ans, il entre à l’abbaye bénédictine de Saint-Pierre d’Hautvillers. Rapidement il est chargé par le Père Abbé de veiller sur tous les biens matériels du monastère donc sur l’approvisionnement du cellier, sur la collecte et la conservation de la nourriture et sur les dépenses de la communauté. Lourde charge et parfois bien ingrate, car le cellérier, par sa charge, permet aux autres moines d’être totalement disponibles pour la prière et leurs propres tâches.
Dans le cadre de sa fonction, DOM PÉRIGNON s’intéresse aux vignobles de l’abbaye. Il favorise la conservation du vin dans des bouteilles en verre plutôt qu’en céramique, plus poreuse.
Le moine travaille dur, mais ne laisse aucune note, aucun compte-rendu, aucun écrit de ses recherches et de ses expériences. C’est ainsi que la légende s’empare de lui...Elle raconte qu’au gré de ses expérimentations, le moine trouve le moyen de permettre au vin de mousser en bouteille sans que celle-ci n’éclate. En effet, jusqu’à là, le vin mousseux a tendance à faire exploser les bouteilles sous la pression, ce qui lui valait le nom de vin du diable, ou saute-bouchon.
Pour boucher la bouteille en verre, DOM PÉRIGNON choisit le liège, matériau à la fois étanche, et perméable à l’air, ce qui permettait l’oxygénation du vin. Restait toutefois le problème du saute-bouchon. Le moine cellérier décida donc de maintenir le bouchon de liège par une ficelle de chanvre.
Mais pour rendre à César ce qui est à César, la méthode de champagnisation adoptée par le moine champenois était en usage depuis déjà fort longtemps dans ce magnifique terroir audois autour de Limoux. DOM PÉRIGNON aurait donc fait un petit emprunt…
Pour sculpter DOM PÉRIGNON, il ne fallait pas moins qu'un sculpteur champenois !
Léon CHAVALLIAUD naquit à Reims, le 29 janvier 1858. Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, il étudia dans les ateliers d’Alexandre FALGUIÈRE, de François JOUFFROY et de Louis Auguste ROUBAUD. Il obtint en 1886 le Second Prix de Rome. Sociétaire des Artistes français, il fut récompensé, en 1885 et 1886 par une mention honorable. Au début des années 1890, Léon CHAVALLIAUD s’installait en Angleterre, à Liverpool. Il y sculpta un Prince Henri le Navigateur, un Charles Darwin, un Cardinal Newman et, en 1897, une statue monumentale de Mrs Siddons en muse tragique pour Paddington Green à Londres. Il travailla aussi occasionnellement avec l’entreprise londonienne Farmer and Bradley, spécialisée dans les sculptures architecturales.
Au Salon de 1891, la médaille de 3ème classe lui était décernée. Au Salon de 1910, il présentait une statue représentant DOM PÉRIGNON qu’il avait sculpté en 1907. Conservée à l’Abbaye d’Hautevilliers, où DOM PÉRIGNON avait exercé avec talent et ingéniosité ses talents de cellérier, la sculpture était présentée au Salon de 1910 où elle était récompensée d’une médaille de 2ème classe, au salon de 1910.
Léon CHAVALLIAUD mourrait à Boissy-sans-Avoir (Yvelines), à 61 ans, le 5 février 1919. Il fut inhumé dans sa ville natale.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel