Estampe japonaise du XIX eme siècle en couleurs représentant la 44e vue, Tōkaidō Yokkaichi vers 1833-1834.
La série “les cinquante-trois étapes de la route du Tōkaidō” lui valut une réputation de maître de la peinture paysagiste et du voyage.
Tōkaidō (route de la mer de l’Est) est la plus célèbre route du Gokaidō (Cinq Routes) qui reliait Edo (Tōkyō) à Kyotō.
Ce trajet d’environ 480 km était ponctué de cinquante-trois stations équipées d’auberges et de restaurants, et qui étaient souvent situés près de sites pittoresques ou de temples bouddhiques et sanctuaires shinto.
Cependant, si Hiroshige a su exalter le paysage avec lyrisme, certaines estampes mettent l’accent sur les activités humaines et leurs lots de situations pittoresques ou dérisoires.
La scène représente un coup de vent violent sur un paysage typique de ce Japon de l’époque. Un voyageur s’essouffle en courant pour essayer de rattraper son chapeau. Hiroshige accorde une attention aiguë aux détails et est sensible à la poésie du cycle des saisons. Fasciné par les variations climatiques, il exalte avec lyrisme la beauté éphémère du spectacle de la nature et rend aussi hommage avec humour et bienveillance aux voyageurs qui ont dû affronter nombre d’aléas météorologiques sur leur route.
L’ensemble de son travail a fait de lui une légende dans le monde entier et son influence s’est exercée sur l’art occidental et en particulier sur les impressionnistes qui ont découvert son travail à l’exposition universelle de Paris en 1855. Van Gogh avait acquis plusieurs de ses estampes. Estampe encadrée par une baguette en bois doré.