L'artiste etudie avec minutie cette attitude, certainement pour une composition plus complète, et retranscrit avec finesse les plis du vêtement, et l'anatomie du modèle, à travers le tissu ( observez le mollet qui est suggéré à travers l'étoffe de la culotte).
L'esprit du dessin est fidèle à l'héritage de l'école flamande, à la fois triviale, drôle, tendre et subtile avec ses modèles.
Ce dessin est encadré dans un passe ancien donnant le dessin à Louis Leopold Boilly ( 1761-1845 ).
En démontant l'encadrement, le dessin est lui-même annoté au dos d'une écriture du XIXe siècle Boilly.
Né à la Bassee, près de Lille, cet immense artiste , a étonné son entourage des son adolescence par son talent et sera dans toute la fin du XVIIIE un observateur amusé de la fin de l'ancien régime dans ses tableaux insouciants et polissons.
S'il est connu aujourd'hui d'abord pour ses portraits de petits formats, réalisés au débuts du XIXe ( ils seraient 4500....) il reste un maître du trompe l'œil virtuose et continuera toute la première moitié du XIXe siècle à peindre la société avec humour et bienveillance.
C'est qui en fait un héritier des écoles flamandes , renouvelant ce regard plein de douceur et si particulier.
Aussi rien, n'interdit de penser que ce charmant dessin, finement réalisé , pleinement XVIIIE, ne soit un dessin de jeunesse de cet artiste.
Il est aujourd'hui présenté dans une jolie baguette Louis XVI, et monté sur tournettes pour pouvoir le démonter facilement.
des traces de collage dans les angles transparaissent, un leger nettoyage serait bienvenu.
la feuille en bon état.