Charmante paire de petits vases en bronze doré et émaillé, à décor orientaliste d’arabesques et de rinceaux polychromes sur fond bleu. Ils sont agrémentés d’anses en bronze doré à tête d’éléphant et reposent sur un pied circulaire.
Biographie :
Ferdinand Barbedienne (1810-1892) : il a créé et dirigé au n°30 boulevard Poissonnière à Paris, l’une des plus importantes fonderies d’art pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Déjà saluée par deux grandes médailles (Council medals) à l’Exposition de Londres en 1851, F. Barbedienne remporte à l’Exposition Universelle de 1855 à Paris, une grande médaille d’honneur et onze médailles de coopérateurs récompensant ses créateurs de modèles, comme Louis-Constant Sévin (1821-1888), ses ciseleurs avec Désiré Attarge (c.1820-1878) et ses monteurs. A l’Exposition Universelle de Londres en 1862, F. Barbedienne remporte des médailles dans trois classes différentes : meubles d’art, orfèvrerie et bronzes d’art, notamment pour l’heureuse combinaison du bronze et de l’émail. Avant-gardiste dans les techniques décoratives avec l’orfèvre parisien Christofle, les critiques d’art attribuent cependant la paternité de l’émail cloisonné à Barbedienne (voir “L’émaillerie moderne”, Gazette des Beaux-Arts, Alfred Darcel, t. XXIV, janv.-juin 1868, p° 75-84). Déclaré hors concours, en sa qualité de membre et de rapporteur du jury à l’Exposition Universelle de 1867, Ferdinand Barbedienne y expose cependant avec succès ses œuvres émaillées utilisant les techniques du cloisonné et du champlevé. Nommé Officier de la Légion d’Honneur, Barbedienne est fait Commandeur en 1878, suite à l’Exposition Universelle où le jury le compare à “un prince de l’Industrie et au roi du bronze”. Sa gloire ne tarit pas avec les années, puisqu’à l’Exposition Universelle de 1889, les critiques remercient Barbedienne de servir de maître aux autres bronziers, par la qualité toujours exemplaire de ses bronzes.