Ici, les fleurs aux pétales délicatement rosés se détachent sur un fond verdoyant qui évoque la flore d’un sous-bois ou d’un bocage.
On retrouve ce motif des roses sauvages et anciennes au sein des recueils de poèmes médiévaux et renaissants puis au XIXe siècle.
L'artiste a su dépeindre de nombreux détails botaniques, comme les étamines jaunes des fleurs d’églantier afin de souligner leur vivacité.
La palette de couleurs utilisée par le peintre Médard se compose de nuances douces et claires telles que des rose pâle ou des verts tendres. Il utilise également une lumière dorée à la fois douce et diffuse afin de conférer à l’œuvre une ambiance matinale ou crépusculaire.
Le peintre Jules Médard contribuera à adoucir et éclaircir fortement la peinture de fleurs de la région lyonnaise s’écartant ainsi de la tradition nordique.
Né à Anzin, non loin de Valenciennes, Jules Médard étudie au sein de l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon puis au sein de l’atelier du peintre Jean-Marie Reignier spécialisé dans la peinture de fleurs. Il commence à exposer en 1878 au Salon de Paris puis ouvre un atelier quai Saint-Antoine (Lyon 2) acceptant de nombreux élèves.