Henri Barnoin est né à Paris dans une famille d'artistes. Son père et ses oncles ont également été peintres. il fut l’élève de Luc-Olivier MERSON, mais il tient surtout d’Emile DAMERON, son second maître, son goût pour les paysages anecdotiques qu’il anime en général de foules paysannes, pêcheurs et bateaux, marchés, côtes rocheuses et processions, c’est tout le répertoire de la Bretagne folklorique qui nourrit son œuvre. Il expose au salon depuis 1909 des marines, et des vues de Paris à l’aquarelle. Une œuvre qui, dans sa sérénité et sa technique bien assurée, est le miroir fidèle de la ferveur du peintre pour la vie quotidienne bretonne. Il choisit de s'installer à Concarneau, un port qu'il a déjà fréquenté avant la Grande Guerre. Dans ce port très visité par les peintres, quelques personnalités dominent. Fernand Le Gout-Gérard s'est fait une spécialité des scènes de marchés et de thèmes portuaires. Henri Barnoin suivra la même voie. La richesse des sujets s'impose à tous. Barnoin, peintre de talent est aussi un excellent pastelliste. Il privilégie les effets de lumière, levers et soleil déclinant qui embrase le port. A la manière d'un Le Gout-Gérard, il aime les groupements de pêcheurs ou de bretonnes. Sa production est très importante avec quelques très belles réussites aux harmonies bleutées, mais aussi avec beaucoup de redites.Vivant l'été à Concarneau, il avait ouvert une galerie atelier sur le quai Pénéroff. Il y recevait d'autres peintres amis. Peintre prolifique c'était un travailleur infatigable : Victor Giffard photographe et correspondant de presse l'écrit dans ses médaillons d'artistes : ” Henri Barnoin comme tant d'autres séduit et charmé a fait de la Bretagne sa terre d'élection. Des rochers de Saint-Guénolé aux chapelles du Faouet, de Saint-Michel de Quimperlé aux tours de Saint-Corentin, de la baie de Douarnenez à la Ville Close de Concarneau, dans tous les coins de Cornouaille il a planté son chevalet. Travailleur infatigable, il est partout le pinceau à la main... Vêtu de toile bleue, béret en tête, il peint avec entrain, avec fougue... Les tons harmonieux et vibrants d'une palette distinguée sont chez lui au service d'une vision personnelle..." Henri Barnoin décède à Paris à l'âge de 57 ans. Le Musée du Faouet lui a consacré une importante rétrospective en cette saison 2006. A cette occasion, Jean-Marc Michaud, conservateur départemental des musées du Morbihan, lui a consacré un volume paru aux Editions Le Télégramme.