Ce masque captivant présente une architecture sculpturale remarquable.
La tête massive, aux angles marqués et aux volumes cubistes, attire le regard par ses yeux enchâssés dans deux rectangles concaves, séparés par une colonne droite qui rythme l’ensemble avec une force tranquille.
Surmonté d’un plateau circulaire, sublimé par six figures masculines féminines en ronde, formant une composition équilibrée et évocatrice.
Ces lignes anguleuses et ces motifs géométriques lui confèrent une beauté singulière, entre abstraction et tradition.
Bois à ancienne patine avec marques d’usage, pigments et gomme végétale ou minérale brune. Quelques petits éclats et marques du temps.
Dogon, Mali, début du XXᵉ
Dimensions : 44 x 21 x 22 cm
Provenance : Galerie Pierre Robin, Paris, années 1990
Vendu avec certificat d’authenticité de l’expert Serge Reynes.
* Frais d'expédition sur devis.
Bibliographie: pour un exemplaire très proche de celui-ci dans le livre "Masques du pays Dogon" page 156 figure 82.
Ce masque de danse, incarne le rôle de protection et de soin au sein de la communauté. Destiné à éloigner les maladies et à préserver l’équilibre collectif, il reflète les pratiques spirituelles et médicinales des Dogons, où le guérisseur, également perçu comme un sorcier, utilise des plantes et des connaissances ancestrales pour soigner.
Les six personnages en ronde, posés, pourraient représenter des apprentis guérisseurs ou des figures mythologiques associées aux rituels de guérison. Cette composition rappelle les statuettes dogons souvent placées sur des autels, soulignant le lien entre ce masque et les pratiques rituelles visant à invoquer la protection des esprits.
Dans la culture dogon, les masques ne sont pas de simples objets d’apparat mais des outils sacrés, utilisés pour établir un lien entre le visible et l’invisible.