Décors différents dans le centre de l'assiette avec chasseurs sonnant du cor, fusil à terre, en joue... et chasseresses avec chapeau à plumes...
Modèle créé vers 1882-1884, à décor en camaïeu bleu de grand feu sur émail stannifère bleuté
Signature au dos au pinceau E. Gallé Nancy
Bords chantournés avec filets et fleurs le tout en bleu cobalt sur fond légèrement bleuté
Très bon état général mais petites usures sur les bords (voir photos)
Assiettes avec couverte bien brillante, pas de fels ni éclats
d : 25,5 cm
1 plat de ce service est visible au musée d'Orsay à Paris
Pour info :
Émile Gallé naît à Nancy le 4 mai 1846.
Il est le fils unique de Charles Gallé et de Fanny Reinemer qui tiennent à Nancy un commerce de cristaux et de porcelaine. Après une période d'apprentissage dans différentes villes d'Europe, Weimar et Meisenthal entre autres, Émile Gallé est associé à l'entreprise de son père dès 1867. C'est lui qui représente son père à l'exposition universelle de 1867 à Paris où il obtient une mention honorable pour la verrerie et à l'exposition universelle et internationale de 1872 à Lyon où il obtient une médaille d'or dans la classe porcelaine et cristaux. Il épouse en 1875 Henriette Grimm avec laquelle il aura quatre filles.
En 1877, Émile Gallé reprend à son compte l'affaire familiale et étend ses activités à l'ébénisterie en 1885. Déjà remarqué à l'Exposition de la Terre et du Verre en 1884, Émile Gallé est consacré à l'Exposition universelle de Paris en 1889 par trois récompenses pour ses céramiques, ses verreries et son mobilier (dont un Grand Prix pour ses verreries). À cette occasion, Gallé est fait officier de la Légion d'Honneur. À partir de cette date, Gallé développe intensément ses recherches techniques et esthétiques sur le travail du verre, domaine dans lequel il développe et crée de nouveaux procédés de fabrication. Ses verreries étaient conçues à Meisenthal jusqu'en 1894, date à laquelle Gallé ouvre une cristallerie dans son entreprise à Nancy. Ses recherches aboutissent en 1898 au dépôt de deux brevets, pour "un genre de décoration et patine sur cristal" et "un genre de marqueterie de verres et cristaux".
Son œuvre, aux multiples références, exprime la diversité des intérêts d'Émile Gallé où la nature joue un rôle dominant, mais non exclusif. Artiste mais aussi botaniste, Gallé est élu secrétaire de la Société Centrale d'Horticulture de Nancy en 1877.
Engagé très tôt dans le renouvellement des arts décoratifs, Émile Gallé diffuse, dans ses dépôts français mais aussi anglais et allemand, des pièces de série de qualité, grâce à l'industrialisation de sa production. Il ouvre des dépôts de vente à Francfort (1894) et à Londres (1901), mais son principal concessionnaire est Marcelin Daigueperce à Paris.
En 1901, il est le fondateur et le premier président de l'École de Nancy, "Alliance Provinciale des Industries d'Art" dont il a rédigé les statuts.
Au décès d'Émile Gallé en 1904, sa veuve Henriette Gallé, secondée par son gendre Paul Perdrizet (1870-1938), reprend l'activité artistique et industrielle de la verrerie. Elle publie en 1908 les Écrits pour l'art qui rassemblent les principaux écrits de Gallé sur la botanique, la floriculture, ainsi que toutes ses notices d'exposition, ses discours et plusieurs articles sur l'art et les artistes. La société anonyme des Établissements Gallé, transformée ainsi en 1927, arrête sa production verrière en 1931.