Sainte famille avec Saint Jean
Huile sur toile, 44,5x34 cm
Avec cadre, cm 61 x 47
Prospero Fontana Il est né à Bologne en 1512 : après un long "stage" comme assistant de plusieurs peintres maniéristes, le premier parmi tous Perin del Vaga, avec lequel il a collaboré à Gênes pour la réalisation du magistral cycle de fresques du palais Doria, Fontana ouvrit à Bologne une école qui eut un rôle important dans la maturation de la peinture émilienne dans la seconde moitié du XVIe siècle. Fontana était un excellent portraitiste (capacité qu’il a transmise à sa fille Lavinia, également peintre de succès) et comme tel il a été présenté par Michel-Ange à Jules III, devenant l’un des peintres préférés du pape, qui, ainsi que l’abbé Lanzi, «le payait parmi' pittor palatini». Pour Jules III à Rome, Fontana n’a pas été actif uniquement comme portraitiste : il a supervisé la décoration du Belvédère au Vatican, travaillé dans le Château Saint-Ange, décoré Villa Giulia avec Taddeo Zuccari et Pietro Venale, et fraisé la loggia de Palazzo Firenze dans Campo Marzio (alors appartenant au frère du pape). Vers 1560, il se rendit en France : l’artiste s’avère être un des nombreux peintres maniéristes impliqués dans ce qui sera la fondation de l’école de Fontainebleau, une expérience qui fut très formatrice pour Fontana. Le séjour français fut cependant bref, car Fontana, gravement malade, dut être rapatrié en toute hâte (ne réussissant même pas à gagner l’avance reçue que Primaticcio lui pardonna ensuite).Toujours vers 1560, Fontana fut chargé par le cardinal Tiberio Crispo pour les décorations de son palais dans la ville de Bolsena, aujourd’hui Palazzo del Drago. Peu après, Fontana accompagne Vasari (avec qui il avait déjà collaboré à Rimini) à Florence où il l’aide, avec Livio Agresti, dans la fresque du Palazzo Vecchio (1563-1565), et où il est admis à l’Académie florentine de dessin. De retour à Bologne en 1570, il partit l’année suivante pour Città di Castello où il avait obtenu la tâche de décorer le Palais Vitelli à Sant’Egidio. L’œuvre l’a engagé, avec des aides, de 1572 à 1574, mais sa partie centrale, les 22 scènes des Histoires des faits des Veaux dans le Salon, est souvent citée pour la rapidité avec laquelle elle fut exécutée : il semble en effet que le projet, bien qu’absolument somptueux, a été accompli en quelques semaines. De la ville de Castello Fontana est retourné définitivement à Bologne où, cependant, il avait continuellement travaillé dans les intervalles entre les différents voyages. En 1550, il y avait peint la Palazzina della Viola avec un cycle de scènes de la Vie de Constantin, en 1551 Palazzo Bocchi, entre 1550 et 1556 Palazzo Poggi; en 1560, il avait peint la Dispute de Sainte Catherine pour le sanctuaire de la Madonna del Baraccano, Œuvre particulièrement appréciée par son ami Giorgio Vasari, qui la loue pour son expertise technique dans les Vite; entre 1566 et 1568 il avait décoré à fresque la chapelle Pepoli in San Domenico et en 1570 il avait participé à la décoration de l’abside de l’église Saint-Pierre. Fontana continua à peindre jusqu’aux années '90 du '500, malgré la fin de sa vie il subit fortement la concurrence de l’atelier des cousins Carracci, actifs dans la même période. Cette belle peinture de l’atelier du peintre bolognais présente plusieurs références à l’œuvre du maître : comme dans les œuvres mobiles de la production de Fontana, on note également une fusion d’influences romaines, toscane et emiliane : cela est dû aux nombreux voyages du maître dans la péninsule et ses relations d’amitié étroites avec des personnages tels que Giorgio Vasari et Michelangelo. Le thème de la Sainte Famille avec saint Jean est souvent revisité par Fontana dans ses œuvres, comme on peut le voir en ce qui concerne la Sainte Famille avec les saints Elisabeth et Jean des musées civiques de Vicence - décrite par Mauro Lucco en ces termes : "une image de sérénité, à laquelle s’ajoute le charme du printemps, chantant l’éclat des couleurs détachées, parfois changeantes, d’origine vasarienne certaine, mais qui n’oublie pas, encore une fois, dans la délicate dilution des zones claires sur les zones plus sombres, de ce qui avait été, et était, l’un des secrets de la peinture vénitienne" - ou la Sainte Famille avec Saint Jean et Saint François des musées civiques de Forli. La peinture se distingue par l’atmosphère domestique et paisible et le sens de la cohésion douce qui montre comment l’élève a été en mesure d’interpréter avec brio et faire ses propres solutions conçues par son maître idéal. Cette belle peinture de l’atelier du peintre bolognais présente plusieurs références à l’œuvre du maître : comme dans les œuvres mobiles de la production de Fontana, on note également une fusion d’influences romaines, toscane et emiliane : cela est dû aux nombreux voyages du maître dans la péninsule et ses relations d’amitié étroites avec des personnages tels que Giorgio Vasari et Michelangelo. Le thème de la Sainte Famille avec saint Jean est souvent revisité par Fontana dans ses œuvres, comme on peut le voir en ce qui concerne la Sainte Famille avec les saints Elisabeth et Jean des musées civiques de Vicence - décrite par Mauro Lucco en ces termes : "une image de sérénité, à laquelle s’ajoute le charme du printemps, chantant l’éclat des couleurs détachées, parfois changeantes, d’origine vasarienne certaine, mais qui n’oublie pas, encore une fois, dans la délicate dilution des zones claires sur les zones plus sombres, de ce qui avait été, et était, l’un des secrets de la peinture vénitienne" - ou la Sainte Famille avec Saint Jean et Saint François des musées civiques de Forli. La peinture se distingue par l’atmosphère domestique et paisible et le sens de la cohésion douce qui montre comment l’élève a été en mesure d’interpréter avec brio et faire ses propres solutions conçues par son maître idéal.