Huile sur bois en très bon état signée du monogramme DM en bas à droite.
Cadre en bois et stuc en bon état.
Cadre 41x46 cm
Panneau de bois 27x31 cm
Jean-Louis de Marne, parfois orthographié Demarne ou Demarnette, est un peintre et graveur français, né à Bruxelles en 1752 et mort le 24 mars 1829 à Paris.
Certains critiques d'art ont cru, parce que J.-L. de Marne était né à Bruxelles, pouvoir attribuer à son ascendance une origine flamande. Si de Marne est né fortuitement à Bruxelles, c'est que ses parents, comme tous les ménages de militaires, devaient souvent changer de garnison. Son père Jean-Joseph était officier au service de l'empereur d'Autriche et avait épousé Anne-Ernestine-Christine, née baronne de Ausechutz.
Après la mort de son père, il arrive à Paris à l'âge de douze ans. Il y passe sa jeunesse, élève du peintre d'histoire Gabriel Briard en 1769-1770. Il échoue au Prix de Rome en 1772 et 1774.
C'est alors qu'il se tourne vers la peinture de genre. Il s'inspire, comme Nicolas Antoine Taunay et Jean-Frederic Schall, des peintres hollandais en pleine vogue à Paris au début du xixe siècle.
Il est agréé en 1783 à l'Académie comme peintre d'animaux et expose au Salon. Puis il effectue avec Taunay un séjour en Suisse.
Le 7 janvier 1788 Jean-Louis de Marne épouse à Saint-Eustache Olive Le Grand, originaire de Dieppe et de dix ans sa cadette. Ils ont trois enfants.
Il a travaillé pour la manufacture de porcelaine Dihl et Guérhard, utilisant la peinture mise au point par Christophe Dihl au sujet de laquelle le peintre et critique d'art Charles-Paul Landon remarquait qu'elle permettait une exécution méticuleuse et donnait un effet scintillant.
Il a la jouissance d'un logement avec atelier au « musée des Arts » à la Sorbonne dès 1801 et au moins jusqu'en 1819 et plus probablement jusqu’en 1821, année où tous les artistes sont délogés de l'ancienne Sorbonne pour faire place à la faculté de Théologie.
Le 23 avril 1828, par décision royale, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Jean-Louis de Marne meurt aux Batignolles le 23 mars 1829, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (28edivision).
Sa fille Anne Caroline Demarne a épousé l'artiste peintre Pierre-Rémy Robert (v. 1783-1832), futur chef de l'atelier de peinture sur verre de la manufacture de porcelaine de Sèvres.
Il a peint une foule de tableaux de genre dans lesquels les personnages, les animaux et le paysage se mélangent pour recréer tantôt l'atmosphère champêtre et grouillante d'une foire du xviiie siècle, tantôt le calme d'une route pavée de campagne.
Pour ses scènes de genre et de cabaret, il s'inspire de petits maîtres néerlandais du xviie siècle comme Paulus Potter, Dirck van Bergen ou Adriaen Van de Velde (Saltimbanques devant une auberge, 1824, musée de Grenoble). Ses paysages rejoignent par leur réalisme ceux de Lazare Bruandetou de Georges Michel (le Coup de vent, 1817, musée de Dijon).
Il prend part aussi au Préromantisme dans la mesure où il ne se tourne pas vers l'Antiquité, mais plutôt vers le Moyen Âge et le xviie siècle.
Il lui arrive également de jouer le rôle de chroniqueur de son temps. Ainsi, le 27 mars 1806, une lettre officielle de Vivant-Denon, directeur général du Musée Napoléon, l'informe que l'Empereur l'a choisi pour peindre l’Entrevue de Napoléon et de Pie VII dans la forêt de Fontainebleau, le 24 novembre 1804, 1808, Musée national du Château de Fontainebleau.
Sa meilleure période fut certainement entre 1792 et 1808.