La base du mur du chevet de la chapelle est une maçonnerie gallo-romaine. Cette chapelle est vraisemblablement élevée sur les restes d’un temple dédié à Cérès ou à Cybèle.
Il est difficile de connaître l’époque de sa construction.
Des registres étudiés, il ressort une requête de 1572 tendant à faire obtenir par le conseil d’Ollioules la charge de gardien et ermite de la chapelle à Jean Aycard.
Il est fait mention de mariages et d’inhumations aux 17° et 18° siècles.
La chapelle a été restaurée en 1785. Elle figure au cadastre de 1791 où elle est mentionnée comme appartenant en propre aux habitants du quartier.
Elle demeure propriété privée depuis la vente des biens nationaux.
Remise au culte en 1804 car elle évite de longs déplacements aux paroissiens.
A l’occasion de la Sainte Ternide, de simple chapelle, elle devient un lieu de rassemblement festif pour tout un quartier. Cette fête correspond, dans le calendrier, à celle de Cérès.
La chapelle qui depuis longtemps sert de remise agricole pour le vin et l’huile, possède encore son mobilier religieux et une statue polychrome de la sainte dans une posture, un habillement et dotée d’attributs, « les épis » qui laissent à penser qu’elle perpétue à travers les âges la dévotion naturelle des paysans pour les forces qui peuvent leur accorder des récoltes et donc la vie.
La chapelle Sainte Ternide rappelle à tous les passants que notre Provence est une région où se sont côtoyés et succédé : les Celtes, les Phéniciens, les Grecs, les Romains pour ne s’en tenir qu’à l’antiquité.
Huile sur toile signée en bas à droite contresignée au dos située et datée 1961
Beau cadre de la galerie Montauti à Nice
Henri Mege est né en Isère en 1904. Il est très vite initié à la peinture et au dessin par sa mère. Comme son père, il se destine à une carrière militaire et rejoint les chasseurs à cheval. Il part en Indochine dès 1931 pour un engagement de 25 ans. Il rencontre le nouvel empereur Bao Dai et devient écuyer de Sa majesté et commandant de la garde impériale à Hué. Il consacre son temps libre à la peinture et réalise de nombreux paysages, notamment des environs de Hué. Il épouse la petite nièce du dernier vice-roi du Tonkin. Il devient ensuite professeur à Saïgon de 1950 à 1956. A la suite de quoi, il revient à Chambéry afin d’y passer sa retraite. Il peindra aussi beaucoup de toiles dans cette région.