Louis-claude Paviot (1872 – 1943) Les Cueilleurs De Châtaignes

Louis-Claude PAVIOT (1872 – 1943)
Les cueilleurs de châtaignes
huile sur toile
L'œuvre de Louis-Claude Paviot dépeint une scène champêtre et apaisante, où deux figures humaines s'intègrent harmonieusement dans un décor de nature luxuriante.
Sous de grands arbres au feuillage dense et irrégulier, un homme semble occupé à ramasser des châtaignes tandis qu’un second personnage se tient debout à proximité, prêt à l’aider.
La cueillette des châtaignes évoque la saison automnale, une période de transition où la nature offre généreusement ses fruits avant le repos hivernal. Le premier plan est occupé par une étendue herbeuse d’un vert intense, créant une base solide à la composition. Le décor principal est dominé deux grands arbres dont les branches s'étendent largement, créant une toile ombragée et animée de touches lumineuses filtrant à travers les feuilles. L’arrière-plan offre un contraste doux avec les tons bleutés des collines, qui apportent profondeur et perspective à la scène. 
Les coups de pinceau sont vibrants et visibles, donnant au tableau une texture dynamique. Les feuilles des arbres, notamment, sont rendues avec des touches rapides et éclatées qui capturent leur mouvement léger sous le vent.
Originaire de Lhuis, dans l'Ain, Paviot est d’abord élève de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon,  puis pensionnaire à l'Académie Julian en 1895, où il est l'élève de J.P Laurens et Doucet. 
Il semble avoir fait carrière à Paris, exposant notamment chez Berthe Weill, de 1905 à 1924 au moins, plus qu'à Lyon. Il a exposé dès 1896 au salon des Indépendants, mais aussi au salon de la Société lyonnaise des Beaux-Arts de 1895 à 1901. 
Au début du siècle, la critique le place parmi les artistes en vue. Ainsi, dans de compte rendu du salon des Indépendants de la même année, dans Le journal, G. Geffroy place Paviot parmi les  héritiers de Monet et Cézanne, en compagnie de Bonnard, Vuillard, A. André, Camoin et Valtat. Dans les Cahiers d'Art et de Littérature de mai 1905, le compte-rendu du salon des Indépendants de J. Holl parle de lui comme  "d'un réaliste coloré".
En 1907, il participe à l'aventure du Salon d'automne de Lyon avec Eugène Brouillard et Jacques Martin jusqu'en 1918. Régulièrement, dans les années 20 et 30, il se trouve à la SLBA, ou au Salon d'automne.  Il est admis au Salon du Sud-Est de 1934 à 1940.