Ismaël
Masque en terre cuite et socle en plâtre
Tirage posthume d’après un modèle réalisé entre 1899 et 1903
Hauteur masque : 10,5 cm / socle : 11,5cm / totale : 22 cm
Signé sur la tranche « ST MARCEAUX » et numéroté n°17/20
Marqué sous le socle « Yvonne Jabier »
Petits éclats à la base du masque
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Cette petite sculpture fait partie d’un ensemble de masques de René de Saint-Marceaux sauvegardés grâce aux soins de son épouse, Marguerite (1850-1930), dont elle commanda des tirages après la mort du sculpteur afin d’assurer sa postérité artistique. Pour chacun d’eux, elle fit ainsi réaliser en 1922 vingt épreuves en terre cuite numérotées, par deux anciens praticiens de René de Saint-Marceaux : Auguste Lardillier et Maxime Broutechoux[1].
Présentés notamment à l’Exposition d’œuvres de Saint-Marceaux (masques et esquisses) organisée en octobre-novembre 1922 à la galerie Hébrard, les masques obtinrent une belle fortune critique. Dans Le Temps du 24 octobre 1922, François Thiébault-Sisson jugeait ainsi que « chacun en son genre [était] une trouvaille d’émotion et de tact » et émettait le souhait qu’ils entrent non seulement dans les collections d’amateurs mais aussi dans les musées.
Outre le masque d’Ismaël, les spectateurs pouvaient découvrir à la galerie Hébrard la sculpture en pierre homonyme, représentant un enfant assis recroquevillé tenant ses genoux repliés entre ses bras[2] et dont le masque reprend le visage. D’après le journal de Marguerite de Saint-Marceaux, son mari avait travaillé à cette « petite figurine d'un enfant assis plié en deux » en octobre 1899, avant de l’exposer à l’Union du cercle artistique en février 1903.
[1] Marguerite de Saint-Marceaux, Journal. 1894-1927, Paris, Fayard, 2007, p. 1171.
[2] Un exemplaire en plâtre de cette statuette, conservé au musée du Baron Martin à Gray, mesure 40 cm.