Atelier des LAUDIN
Limoges, France, XVIlème siècle
Grande plaque en cuivre émaillée en parfait état.
Hauteur : 19,3 cm ;
Largeur : 15,7 cm
Portait en pied de sainte Marguerite d'Antioche de Pisidie terrassant le dragon sur une plaque rectangulaire en cuivre émaillé, bombée.
Elle est vêtue de bleu, portant de sa main droite, au-dessus de la tête du dragon, gueule ouverte, une croix dorée et de sa main gauche, la palme dorée des martyres.
La plaque est percée au bord supérieur et cernée de filets d'or.
Le revers est émaillé de bleu très foncé, quasi noir et porte la mention suivante: « Laudin au Faubourg de Maniane à Limoges ».
Marguerite d'Antioche de Pisidie (confondue parfois avec sainte Marine ou sainte Marina) est une vierge martyre romaine du IVe siècle. Son histoire est tirée de la Légende Dorée de Jacques de Voragine : convertie au christianisme, elle fait vœu de virginité, repoussant les avances du gouverneur romain Olybrius, et refusant d'abjurer sa foi. Celui-ci la met donc en prison, où elle reçoit la visite du diable sous la forme d'un dragon. Alors qu'elle se met en prière, le dragon l'avale, avec la croix qu'elle tenait dans les mains. Sainte Marguerite transperce alors miraculeusement le ventre du monstre à l'aide de sa croix, en sort indemne, et le terrasse ainsi. Cependant, son martyr se poursuit, et elle meurt décapitée en 305 environ ap. J.-C.
Sainte Marguerite est choisie par la dévotion populaire comme protectrice des femmes enceintes, et elle est, avec saint Michel et sainte Catherine d'Alexandrie, l'une des trois saints qui apparaissent à Jeanne d'Arc et lui confient sa mission.
La même représentation de la sainte se trouve au musée Sainte-Croix de Poitiers
Limoges, France 17-18 ème siècle.