Poinçons :
• CHRISTOFLE en toutes lettres,
• OC un cavalier d'échec,
• OC une balance quatre étoiles et deux branches dans un ovale.
• Les numéros 2 et 4 ;
Dimensions :
• Hauteur : 10 cm.
• Longueur : 23 cm.
• Largeur : 15 cm.
Rapport de condition
Quelques rayures d’usage. Argenture en très bon état, aucune bosse.
Cette saucière de la collection Atlante a été créée en 1968. "Il s’agit de pièces épurées, aux formes strictes, sans ornement. Le fonctionnalisme prime alors sur le décor" (source maison CHRISTOFLE).
Une saucière identique est proposée par la maison CHRISTOFLE dans le cadre de son activité de revente de pièces vintage au prix de 490€.
Fondée en 1830, la maison CHRISTOFLE devient fournisseur de Sa Majesté le roi LOUIS-PHILIPPE, avec la commande en 1846 d’un service de table pour le château d’Eu.
Elle acquiert la célébrité grâce à la commande par l’empereur NAPOLÉON III à son arrivée au pouvoir d’un grand service d’apparat de 4000 pièces, dont le point d’orgue est un monumental surtout, présenté à l’Exposition Universelle de 1855. En dépit du funeste destin de ce service, qui périra en majorité dans l’incendie des Tuileries de 1871 [1], la célébrité de la maison devient immense. Orfèvre du Roi et Fournisseur de l’Empereur, la maison est sollicitée par les principaux souverains étrangers et leurs cours, tels que l’empereur Maximilien du Mexique, le Tsar de Russie, le Kaiser, l’Empire Austro-Hongrois ou le sultan Abdülaziz de l’Empire Ottoman… Le développement de la maison est exponentiel et CHRISTOFLE s’impose comme un des orfèvres majeurs de la fin du XIXe et du XXe siècle, aux compétences de plus en plus étendues, jusqu’à prendre en charge la dorure des toitures de l’Opéra Garnier.
Développant des pièces aux lignes modernes, Art Nouveau et Art Déco, qui triomphent à l’Exposition des Arts décoratifs et industriels de 1925, CHRISTOFLE crée également des services destinés aux plus grands paquebots de l’époque, tels que l’Atlantique, l’Île-de-France et le Normandie, des palaces, comme le Ritz, et pour les grandes compagnies de transport ferroviaire et maritime[2].
Durant toute la seconde moitié du XXe siècle, CHRISTOFLE fera appel à des designers de grand talent afin de produire des pièces d’avant-gardes, jusqu’à sa sortie de la famille en 2014.
L’on retrouve des pièces de la maison CHRISTOFLE dans les plus grands musées du monde tels que le Musée du Louvre, le Musée des arts décoratifs, le Musée d’Orsay, le Grand Palais à Paris, le Metropolitan Museum et le MoMAde New York, le Victoria & Albert Museum et le British Museum de Londres, la Calouste Gulbenkian Foundation de Lisbonne, ainsi qu’à toutes les tables des chefs d’État, ambassades, ministères et grands corps.
[1] Le surtout sera retrouvé dans les ruines fumantes des Tuileries par Henri BOUIHLET, neveu de Charles CHRISTOFLE et vice-président de la manufacture. Il est désormais exposé au musée des Arts Décoratifs de Paris, dans son état de découverte.
[2] En 1935 par exemple, 40 000 pièces d’orfèvrerie sont livrées pour le paquebot Normandie.