Enfant malade, Jean Souverbie découvre Rembrandt et les arts plastiques comme un palliatif.
« En ce début de XXe siècle, ses parents s'installent à Saint-Germain-en-Laye pour l'hiver et le reste de l'année sur la Côte d'Azur. Au château de Versailles et dans son parc, il découvre l'harmonie, les proportions, l'esthétique de l'art du classicisme.
En 1908, Maurice Denis, autre peintre de Saint-Germain-en-laye, découvre un autoportrait de Souverbie l’encourage à poursuivre sa vocation d’artiste. En 1911, la famille s'installe à Paris, rue d'Amsterdam. Souverbie entre à l'Académie Julian dans l'atelier de Jean-Paul Laurens.
Il y fait en 1913 la connaissance de Roger Chastel, qui allait devenir un ami pour la vie. Du fait de sa faible constitution, Jean Souverbie est réformé lorsque la Première Guerre mondiale éclate.
En 1916, il s'inscrit à l'Académie Ranson où il rencontre les nabis : Maurice Denis, Paul Sérusier, Édouard Vuillard, Félix Vallotton. Il retrouve là son ami Jean-Eugène Bersier, peintre et graveur, historien d'art à qui il dédiera une huile sur panneau vers 1930, intitulée Nature morte à la poire et au Sucrier.
Il trouve là de quoi satisfaire son goût pour les grandes compositions théâtrales, son goût de l'antique. Marié en 1920, sa femme deviendra son modèle préféré, ainsi que la mère de leurs cinq enfants. Jean Souverbie subit une opération qui le libère enfin de sa maladie et commence alors une activité débridée. Il s'oriente alors vers le cubisme.
Il habite à Saint-Germain dans l'ancien hôtel de la duchesse de Longwy, où il organise des expositions. C'est un grand admirateur entre autres de son ami Pablo Picasso auquel la facture de ses nus s'apparente.
Vers les années 1930, il se consacre essentiellement à l'art monumental et présente l'ensemble de ses œuvres à la Biennale de Venise. Il travaille comme décorateur auprès de Jacques Rouché, directeur de l'Opéra de Paris.
En 1945, on crée spécialement pour lui un atelier d'art monumental à l'École des beaux-arts de Paris dont il est le professeur émérite. »
Ses oeuvres sont à retrouver dans de nombreux musées :
Allemagne
Stuttgart, Staatsgalerie.
États-Unis
Boston, Institut d'art contemporain.
Philadelphie, Philadelphia Museum of Art.
France
Autun, musée Rolin :
Beauvais, musée départemental de l’Oise
Caen, musée des beaux-arts
Grenoble, musée de Grenoble.
Paris :
École des beaux-arts de Paris.
Petit Palais.
Musée National d'art moderne :
Musée des Arts décoratifs:
Royaume-Uni
Leeds, Leeds Art Gallery (en).