Peinture XVIIe Jan Verkolje (Amsterdam 1650–1693) Portrait De Dame Accompagnée d'Un Page Noir

Jan Verkolje (Amsterdam 1650 – 1693 Delft)

Portrait d'une dame accompagnée d'un page noir

Huile sur cuivre, 57,5 ​​x 49 cm (cadre compris 75 x 66 x 5 cm)

Signé et daté « I. VERKOLJE 1676 »

Provenance
Vente anonyme, Sotheby's Amsterdam, 26 avril 1977, lot 140, repr. (vendu 13 000 fl.)
Vente anonyme, Christie's, Amsterdam, 13 novembre 1990, lot 156, repr.
Collection privée, France

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Jan est né à Amsterdam en 1650, fils d'un serrurier, Benjamin Jacobsz Verkolje, et de sa femme Marritie Teunis ; il fut baptisé dans la Nieuwezijds Kapel le 9 février.1 Le biographe de l'artiste Arnold Houbraken a écrit dans son Groote schouburgh de 1718-21 que Verkolje fut blessé par un ami alors qu'il jouait aux « prikjes » ou aux fléchettes lorsqu'il était enfant, et comme la blessure à sa cheville ne guérissait pas bien, il fut alité pendant des années, période pendant laquelle il commença à faire des dessins d'après des gravures - selon Houbraken, la blessure fut finalement guérie par le médecin, architecte et inventeur Francesco Giuseppe Borri (1626-1695), qui vivait à Amsterdam dans les années 1660.2 Il reçut une formation complémentaire auprès des peintres Jan Gerritsz van Bronckhorst et Jan Andrea Lievens (1644-1680), le fils de l'associé de Rembrandt, Jan Lievens.

En 1672, année de la catastrophe, Verkolje quitte Amsterdam pour Delft, où il épouse Judith Voorheul et devient membre de la congrégation mennonite. Il devient membre de la guilde de Saint-Luc l’année suivante et en est le doyen de 1678 à 1688. Parmi les élèves de Verkolje figurent ses propres fils, Nicolaes Verkolje et Jan II, ainsi qu’Albertus van der Burch, Willem Verschuring et Thomas van der Wilt. Il décède malheureusement à l’âge de 43 ans, alors qu’il est au sommet de son art, et est enterré dans la Oude Kerk de Delft.

Verkolje est actif en tant que peintre, dessinateur et graveur – selon Houbraken, il a découvert lui-même la nouvelle technique de la manière noire. Il peint des scènes de genre raffinées mais est également très apprécié comme portraitiste, à Delft et dans les cercles de la cour de La Haye, mais aussi au-delà. Il a peint les portraits d’Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, du roi Jacques II d’Angleterre, de Guillaume III d’Orange et de Marie Stuart ; à Delft, il comptait parmi ses clients le bourgmestre et historien Dirk van Bleiswijk, le peintre Pieter Jansz van Asch et le célèbre scientifique Antonie van Leeuwenhoek.

Ce portrait d’une jeune femme est peint en petit format sur un grand panneau de cuivre, un support très lisse et résistant qui permettait aux peintres de travailler avec une finesse particulière des détails. La dame, dont l’identité a été perdue au fil du temps, est accompagnée d’un page noir, signe à l’époque de grande richesse et de statut social. Un garçon noir similaire est représenté dans le portrait de Jacomina Le Pla de Verkolje, qui date de la même année (fig.).3

Les tableaux de Verkolje sont conservés au Rijksmuseum d'Amsterdam, au Musée Prinsenhof de Delft, au Musée Frans Hals de Haarlem, à la National Portrait Gallery de Londres et au Fraeylemaborg de Slochteren.

1. Pour Verkolje, voir C.W. Fock, « ​​Le portrait des enfants de Pieter Teding van Berkhout par Jan Verkolje », dans : E. Buijsen, Ch. Dumas, V. Manuth (éd.), Face Book. Études sur le portrait hollandais et flamand des XVIe-XVIIIe siècles. Liber Amicorum présenté à Rudolf E.O. Eckart à l'occasion de son 65e anniversaire, Leiden 2012, pp. 443-450 et Saur Allgemeines Künstlerlexikon : die bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, Munich 1992-, vol. 112 (2021), p. 511.
2. Arnold Houbraken, Le grand schouburgh des peintres et peintres d'art hollandais (…), La Haye 1718-21, vol III, pp. 282-86.
3. Huile sur cuivre, 30,8 x 25,8 cm, anciennement dans la collection SØR Rusche, vendue chez Sotheby's, Londres, 19 septembre 2019, lot 42 (vendu 11 250 GBP)