Une superbe marque d'imprimeur avec, dans un médaillon, un diable ailé agitant la faux du temps, avec à ses côtés, un sablier. Complet des arbres généalogiques dont un dépliant. Ouvrage rare et bien complet de ses sept parties annoncées dans le titre en latin. L’auteur, né à Bar-le-Duc, s’efforce de prouver, à l’aide de documents faux ou altérés, que les princes lorrains descendent en ligne directe de Charlemagne. Il fut déféré au Parlement, condamné, incarcéré à la Bastille, son œuvre lacérée, malgré le fait que l'auteur avait obtenu le privilège royal. Cependant, il fut remis en liberté en 1583. Il est rare qu'un livre ait fait l'objet d'autant de controverses. De nombreux généalogistes ont démonté les thèses de François de Rosières, mais aucun de ces auteurs n'a précisé quelle partie du texte était fausse… Il est vrai que Rosières faisait remonter la famille de Lorraine à Anténore. La personne la plus hostile à Rosières n'était autre que le roi de France qui, à cette époque, était maitre de la Lorraine. Il chargea de nombreux généalogistes de réduire le travail de Rosières à néant et, par ailleurs, il fit rechercher les titres de noblesse des ducs de Lorraine qui furent trouvés à La Mothe et qui furent soustraits à tous les regards. Comme de Rosières était très estimé des ducs de Lorraine, il se retira dans la région. A sa mort, les chanoines de Toul, pour honorer sa mémoire, lui élevèrent un mausolée dans la cathédrale, qui était surmonté de sa statue et de sa généalogie personnelle. Rare et bon exemplaire.