Les bronziers de la capitale intégrait le mouvement dans un décor rocaille, le plus souvent porté par un animal exotique ou par un taureau lorsque, accompagné d’une gracieuse figure féminine, il pouvait être assimilé à Zeus.
Suivant les récits de la mythologie antique, Zeus convoitait Europe, la fille du roi de Tyr en Phénicie. D'une grande beauté, celle-ci aimait à se promenait sur la plage. Le puissant Dieu eut l'idée de se transformer en un beau taureau blanc pour l'attirer à lui. Sitôt qu’elle eut aperçu l'animal, Europe s’approcha pour le caresser. Il se couche, l'invite à monter sur son dos et s'enfuit en traversant la mer jusqu'en Crête. Ainsi Zeus enleva-t-il Europe.
Les plus grands bronziers du XVIIIe siècle se sont emparés du mythe de l'Enlèvement d’Europe.
Dans notre exemplaire de la fin du 19e siècle, nous retrouvons les attributs des grandes pendules au taureau symbolisant cette allégorie.
En bronze ciselé doré et à patine brune, le cadran en émail signé "Costain" avec les chiffres Romains pour les heures et Arabes pour les minutes. Il est surmonté d'une jeune femme représentant la princesse Europe, tenant une guirlande de fleurs. Elle est portée par un taureau sur une terrasse rocaille. Aiguilles en laiton découpées, gravées et dorées. Mouvement à suspension de type Brocot, sonnerie au passage des heures et des demies avec roue de compte sur la platine arrière.
Travail français, vers 1870.
Hauteur : 51 cm
Longueur : 38 cm
Profondeur : 16 cm
Horloge complète possédant sa clé de remontage, son balancier et sa cloche.
Mécanisme en état de fonctionnement.