Adam et Eve
Monumentale Huile sur toile
Signée en bas à gauche «E.R Ménard 1923»
Étiquettes au dos dont une d'exposition au Carnegie Institute de Pittsburgh en Pennsylvanie en 1925.
Dans son cadre d’origine en bois mouluré, sculpté et doré
Titré dans un cartouche « Adam et Eve René Ménard » et dans un 2nd, « presented by John and Louise Bindley, In memory of Edward H.Bindley »
188 x 241 cm
Très certainement l'une des oeuvres majeures de l'artiste
René Ménard se familiarise dès son enfance avec la peinture de Corot, Millet et des peintres de Barbizon. Son père, historien de l’art et directeur de la Gazette des Beaux-Arts, et son oncle, poète parnassien, lui transmettent une solide culture classique. Après une première expérience chez le décorateur Galand, puis dans l’atelier de Lehmann, il reçoit, dès 1880, les leçons de Baudry, Robert-Fleury et Bouguereau à l’Académie Julian. Il expose successivement au Salon des artistes français dès 1883, à la Société Nationale des Beaux-Arts, au Salon de la Sécession à Munich dès 1893, et enfin au Salon de la Libre Esthétique de Bruxelles en 1897. Entre 1898 et 1926, les nombreux voyages entrepris par Ménard dans le bassin méditerranéen, sources d’inspiration pour ses futures compositions, renforcent son goût pour la Grèce antique. Il se consacre alors à des thèmes lyriques ou pastoraux. Ménard reçoit des commandes de décors pour la Sorbonne, la faculté de Droit de Paris, l’Institut de Chimie et la Caisse d’Epargne de Marseille. L’artiste, dont les nombreux paysages traduisent une quête d’idéal antique, puise ses sources chez Poussin, Claude Lorrain et Puvis de Chavannes. Son style évolue vers de vastes scènes de nature au fur et à mesure de sa carrière. Ses compositions sont peuplées de figures rêveuses inspirées par la mythologie l’Antiquité mais représentent rarement un sujet déterminé.
Bibliographie en rapport :
– Jean-David Jumeau-Lafond, Les peintres de l’âme,
Le symbolisme idéaliste en France, Ixelles, musée communal d’Ixelles, 1999,
catalogue d’exposition, Paris, 1999.
– Catherine Guillot, « la quête de l’Antiquité dans l’œuvre d’Emile-René
Ménard (1862- 1930) »,
Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art Français, 2000, p. 311-336