Portrait d’homme romantique
huile sur toile
46 x 38 cm ; 52,5 x 47 cm (encadré)
tampon du marchand de couleur au dos
Le genre du portrait connaît un véritable essor dans l’art français du XIXe siècle. Ce genre, très prisé par les bourgeois parisiens et provinciaux, s’impose comme un moyen de marquer la mémoire et d’affirmer une réussite sociale.
Avec l’invention de la photographie à la fin des années 1820, les pratiques évoluent. Les portraits veulent rivaliser avec cette nouvelle technologie en proposant des représentations dans lesquelles capturer l’essence psychologique du modèle devient un enjeu capital.
Cette œuvre, un portrait romantique, illustre parfaitement ces enjeux. La posture aux épaules tombantes, la moustache soigneusement taillée et la barbe évoquent les modes de la seconde moitié du XIXe siècle. Le jeu de clair-obscur, où la lumière éclaire le profil gauche du visage tandis que la partie droite demeure dans l’ombre, intensifie la profondeur psychologique du portrait.
Le regard direct et introspectif de l’homme interroge : s’agit-il d’un autoportrait ? La composition, empreinte d’une forte expressivité, rappelle des œuvres célèbres comme les portraits d’Odilon Redon (Paris, musée d’Orsay) ou celui de Pierre Cabanel réalisé par son frère Alexandre (Montpellier, musée Fabre).