Jacques Dubois, Commode d'Entre Deux d'Epoque Louis XV.

Ce beau modèle de commode d’entre-deux est une luxueuse production parisienne d’époque Louis XV vers 1750, elle est estampillée Jacques Dubois qui est l’un des maîtres ébénistes les plus réputé du XVIIIème siècle, présent dans de nombreux musée et dans de grande collection, notre commode en plus de son estampille représente bien la manière et les caractéristiques d’un beau meuble de Jacques Dubois. Conservant ces éléments d’origine, c’est un intéressant meuble, témoin de l’excellence des artisans parisiens au milieu du XVIIIème siècle.

Réalisé sur un bâti entièrement en chêne, avec des tiroirs montés en noyer avec fond en feuillure, la construction élaborée et des plus soigné de l’ensemble démontre à eux seul la préciosité du modèle. On remarque que les façades de tiroirs sont également plaquées en contre-parement avec un placage de chêne, ce détail de soin supplémentaire se rencontre très rarement et uniquement dans les productions les plus abouties de la période Louis XV, cette manière est notamment utilisé par Charles Cressent qui construisait ces tiroirs de la même manière.

De forme galbée en façade et sur les côtés, à la fois en plan et en élévation, cette commode ouvre par 4 tiroirs sur 3 rangs. On note des galbes bien étirés avec des montants antérieurs pincés, la commode repose sur des petits pieds galbés et cela à la fois sur les antérieur comme les postérieurs.

Des placages de satiné et de bois de violette ont été utilisé pour recouvrir le bâti, les placages de satiné sont utilisés pour former des panneaux raccordés en 4 feuilles fermé pour les façades de tiroirs et ouvert pour les côtés, ces « panneaux » sont pris dans des encadrement contournés de bois de violette, sur les côtés l’ébéniste a également doublé son encadrement avec un large filet de satiné. Les chants de tiroir sont plaqués de satiné disposé de travers.

Ce meuble bénéficie d’une intéressante et riche ornementation de bronze doré d’époque, d’une haute qualité, qui correspondent bien à la manière de Jacques Dubois, les décors encore rocaille associée à des motifs de feuillages et de forme en « C » sont très finement ciselés et ajourés, les formes sont nerveuses et très bien dessinés, si les chutes, les sabots présents sur les 4 pieds ! et le tablier sont superbe, les entrées de serrures et les larges rosaces sur les côtés nous comble avec une belle richesse du décors, les rosaces en forme de feuilles d’acanthe tournoyantes et ajouré autour d’un bouton de grenade ouvert entouré de perle orne à merveille les côté galbé, tandis que les entrées de serrures que nous n’avons encore jamais rencontrées reprennent le motif de grenade mais ici en fleuron surplombant l’entrée en forme de pagode reposant sur une tête de barbu feuillagé pouvant rappeler la tête d’un chien ! Dernier élément, les arêtes en bronze sur les montants antérieurs qui raccordent les chutes jusqu’aux sabots sont « un autre trait caractéristique de la manière de l’ébéniste.

Chaque tiroir est muni de sa serrure d’origine, modèle de belle qualité, entaillé, en fer a bord adouci, les serrures fonctionne, il y a une clé ancienne à tête en bronze doré.

La commode est coiffée de son marbre d’origine, un « rouge royal » mouluré d’un bec de corbin, avec tranche arrière encore brute, ce marbre est en parfait état.

Toutes les particularités qui font de cette commode une belle pièce sont en parfaite corrélation avec l’estampille de Jacque Dubois, la marque I.DUBOIS est frappée sur l’arase haut gauche, c’est en effet à celui qui est considéré par Pierre Kjellberg comme « l’un des plus grands ébénistes parisiens sous le règne de Louis XV, avec Bernard Van Risen Burgh et Joseph Baumhauer » que l’on doit cette commode, né vers 1693, Dubois sera reçu à la maîtrise le 5 septembre 1742, la qualité de son travail l’amène à devenir ébéniste du Roi, il fournira la grande noblesse et ceux même bien au-delà des frontières. Les meubles de Jacques Dubois sont conservés dans de nombreux musée comme le Musée Jacquemart-André, le Musée Carnavalet, le Musée du Louvre, le Getty Museum, the Metropolitan Museum of art et la Wallace Collection de Londres, ainsi que dans de nombreuse collection privé.

Meuble en parfait état.

Sources: 
-"Le mobilier français du XVIIIe siècle" par Pierre Kjellberg aux "éditions de L'illustration".
-"Charles Cressent" par Alexandre Pradère aux "éditions Faton"
-"Identification des marbres" par Jacques Dubarry De Lassale aux "éditions Vial" 

Dimensions au marbre :

Hauteur : 86,5 cm
Largeur à l’arrière : 94,5 cm
Profondeur au milieu : 52 cm