Cette dernière période est caractérisée par le grand succès de certaines de ses "inventions", certaines répliquées par la même Ferrari, peut-être avec l’aide des collaborateurs, pour faire face aux demandes et besoins de collection des plus importantes familles vénitiennes de l’époque.
Il est le cas de ce sujet de dévotion chanceux : avec la toile ici examiné, nous arrivons en fait à cinq versions sur le thème.
Dans la monographie consacrée à l’artiste par le prof. Pirondini on trouve un prototype, actuellement à la Fondation Manodori de Reggio Emilia (alors Cassa di Risparmio; Pirondini, 1999, pp. 200 - 201; cm 78 x 63).
La réplique, de plus grande taille (90 x 67 cm) vue sur le marché des antiquités après l’édition de la monographie (et donc non cataloguée), s’est révélée tout aussi convaincante, tandis que dans celle-ci le professeur classait parmi les œuvres douteuses trois versions :
une vendue chez Christie’s en 1991 (93 x 67 cm), l’autre conservée à la Galerie Fontanesi de Reggio (75 x 63,5 cm) et la troisième version, présentée ici, autrefois dans la collection Palazzi, qui alors figurait dispersée mais déjà connue par le professeur sur la base d’une photographie d’archive en noir et blanc aux valeurs claires-obscures altérées. Cette dernière, récemment réapparue, a été correctement restituée au Corpus du Maître par le professeur.
Ce Saint Jean-Baptiste est également important pour l’histoire du collectionnisme, ayant appartenu dans le passé à la prestigieuse collection des comtes Palazzi Trivelli de Reggio Emilia.
Il est témoigné par le Catalogue de l’Exposition d’Art antique de Reggio nell'Emilia, exposition dans laquelle les majors locaux exposaient leurs oeuvres d’art : ici la comtesse Leocadia Palazzi, en plus d’un grand Portrait de Francesco IV Gonzaga assigné à Pourbus et le Bacchus, Vénus et Cérès de Luca Ferrari exposait aussi notre tableau, avec l’attribution erronée à Luca Giordano.
Le prof. Pirondini se réserve donc la possibilité de publier, avec sa paternité juste, le Saint Jean-Baptiste en objet dans un prochain volume intitulé Palazzo Palazzi Trivelli a Reggio Emilia.
Expertise par le Prof. Massimo Pirondini en date novembre 2024.
Provenance :
Comtesse Leocadia Palais Trivelli (1846 - 1917)
Rome, collection privée
Expositions :
Exposition d’Art antique de Reggio nell'Emilia, 1899, p.33.
Bibliographie :
Expertise a cura del Prof. Massimo Pirondini datata novembre 2024.
Provenienza :
contessa Leocadia Palazzi Trivelli (1846 - 1917)
Roma, collezione privata
Esposizioni :
Esposizione d'Arte antica di Reggio nell'Emilia, 1899, p.33.
Bibliografia :
M. Pirondini, Luca Ferrari, Reggio Emilia, 1999, tavola ? p. ?