Ravissante petite boîte à mouches ou à l'eau de reine de Hongrie aux poinçons de la ville de Ath et d'un maître orfèvre poinçonnant d'une main.
Son style est typique pour la période 1730-1750. Elle est en argent massif.A l'intérieur il y a des restants d'un joli vermeil.
L'eau de la reine de Hongrie était un parfum à base de romarin, fleur d'oranger et eau de rose , qui avait un grand succès au dix-huitième siècle.
Selon la légende, un ermite l’aurait offert à une reine de Hongrie, âgée à l’époque de 72 ans.
Celle-ci utilisa l’eau-miracle pendant un an et, atteinte des maux de la vieillesse, elle recouvra alors sa santé, sa forme et la beauté de ses vingt ans. Une histoire prodigieuse dont l’on trouve une trace écrite:
"Moi Dona Isabelle Reine de Hongrie, étant âgée de soixante et douze ans, fort infirme et goutteuse, usai un an entier de la suivante recette (…) Laquelle fit tant d’effet, qu’en même temps je guéris et recouvrai mes forces, en sorte que paraissant belle à chacun, le Roi de Pologne me voulut épouser : ce que je refusai."
On l'appelle alors l'Eau de la Reine de Hongrie. Des historiens se sont penchés récemment sur cette légende, voulant retrouver cette reine qui donna son nom au parfum. Plusieurs reines sont alors évoquées entre 1370 et 1666, sans qu’aucune ne puisse correspondre au témoignage de cette reine âgée de 72 ans.
La réalité serait donc finalement moins miraculeuse puisqu’il pourrait s’agir du premier « coup de marketing » de l’histoire. Les parfumeurs de Montpellier auraient inventé l’histoire de toutes pièces pour susciter la curiosité et la convoitise de leurs clients et introduire ainsi l’eau de la Reine de Hongrie à la cour de Louis XIV !
Madame de Maintenon, gouvernante des enfants de Louis XIV avec qui il se maria en secret après la mort de son épouse légitime fit de cette eau son produit favori. Elle la conseilla d’ailleurs aux pensionnaires de la maison royale de Saint-Cyr pour les protéger des maladies et des épidémies.
Madame de Sévigné en est également une utilisatrice très régulière, écrivant à sa fille Mme de Grignan : « J’en suis folle, c’est le soulagement de tous mes chagrins ».
Jusqu’à la fin du 18ème siècle, la renommée de cette eau aux milles bienfaits ne cesse de croître. Elle est ensuite peu à peu remplacée par une autre eau célèbre, l’eau de Cologne. Cependant, elle ne tombe pas totalement dans l’oubli.
Les orfèvres de Ath avaient de grandes difficultés de pourvoir dans leurs besoins d'existence avec les commandes de clientèle locale. Raison pour laquelle ils se spécialisèrent dans la fabrication de ce que leurs contemporains appelèrent des "ménuties", c'est à dire de petits objets en argent qui pouvaient être facilement exportés vers d'autres villes des Pays-Bas autrichiens pour y être vendus sur les marchés annuels ou chez des marchands-merciers. C'est.pour cela que le poinçon de la ville de Ath est manifestement surreprésenté sur les maintes. boîtes à priser, boîtes à mouche , boucles de chaussures et autres boutons de costume que l'on retrouve sur la production d'orfèvrerie belge du dix-huitième siècle.
Prix: 525 €
Poids 20 grammes