couverte goutte d'huile noir et brun Tenmoku
H=7,5 D=16,5 – signée - circa 1980
une tout petite égrenure sur la lèvre
Jean GIREL
Jean GIREL est né en Savoie en 1947. Ses parents animaient une école formant aux métiers de l'agriculture.
A côté des enseignements, l'école proposait à ses élèves des ateliers de découvertes d'autres champs culturels autour de la terre. C'est ainsi qu'il découvre la céramique à l'âge de 10 ans.
Durant son lycée, il suit des cours de poterie à la Maison des Jeunes de Chambéry. A 18 ans, il est déjà bon tourneur et réalise une soixantaine de bols à l'heure. La céramique est déjà, pour lui, une passion.
Ses parents souhaitant qu'il fasse des études, c'est aux Beaux-Arts de Macon qu'il s'oriente, passe une licence d'art plastique à Paris et devient, à 21 ans (nous sommes en 1968), professeur de dessin en lycée.
Il commence une carrière de peintre exposant dans plusieurs galeries de la capitale (on peut croiser quelques uns de ses tableaux de jeunesse en salle des ventes) , lorsque en 1975, il découvre la céramique SONG.
Sa rencontre avec ces maîtres potiers chinois du moyen-âge le décide à consacrer sa vie à ce médium, qu'il considère plus complet que la peinture, plus proche des éléments, les mains dans la terre et l'eau, le visage face au feu.
Artisan, il prépare lui-même les matières qu'il travaille, les terres et les émaux qui sont un éternel chantier de recherches et d'expérimentations. Il glane ses argiles dans des carrières de Dordogne, ses kaolins dans l'Allier, ses feldspaths dans le Morvan ou en Bavière, sa silice dans la Drôme ou le Vaucluse.
Il entrepose toutes ces matières premières dans son atelier sur la commune de Le Château près de Cluny dans l'attente d'un nouveau projet, d'une nouvelle série.
Il a, durant sa carrière, construit 18 fours, allant du four à bois traditionnel à un four mixte, électrique/combustible liquide, piloté pas ordinateur lui permettant de mesurer et contrôler les entrées et les sorties d’air, les registres oxydants, neutres ou réducteurs, l’enfumage et l’équilibrage entre l’eau et le carbone, etc ...
Artiste, il puise ses références, outre chez les SONG, dans la peinture flamande du XV°, chez ses grands prédécesseurs du début du siècle dernier comme Chapallaz, Dalpayrat, Decoeur ou Delaherche et, peut-être avant tout, dans l'observation de la nature, de ses paysages, de ses animaux, des ses éléments bruts que sont la terre, l'air, le feu et l'eau.
Jean GIREL marque également l'attention par son engagement dans la transmission de son savoir. Dès 1976, il accueille un stagiaire durant 4 années dans son atelier et en 2000, dans le cadre de sa nomination comme Maître d'Art, il forme son apprenti, Emmanuel BOOS, et lui enseigne en particulier l'art de l'émaillage.
Il met au point le four GIREL 3E (Ergonomique, Ecologique, Economique), four à bois de nouvelle génération, et diffuse ses plans sous licence publique (Creative Commons).
Enfin, Jean GIREL est l'auteur de nombreux ouvrages, articles, catalogues d'expositions. Ses pièces sont présentes dans plus de vingt musées à travers le monde ; En France, bien-sûr, mais également en Belgique, en Suisse, au Japon, à Taïwan, en Corée du Sud et Chine.
Références :