D’abord simple tourneur dans une fabrique de Vallauris, Jean Gerbino s’impose comme le créateur d’un art nouveau. Son procédé particulier très original associe différentes techniques de mosaïque et de nériage (mélange de terres colorées). Les argiles (faïence) sont colorées dans la masse par des oxydes. La pâte liquide est ensuite emmagasinée dans des lessiveuses où elle durcit. Lorsqu’elle est compacte, le céramiste l’emporte dans son atelier par petits paquets, qui ressemblent à de la pâte à pain. Ces argiles sont assemblées à plat pour former des dessins. Les plaques ainsi réalisées sont mises en forme dans des moules. Après séchage, la pièce est cuite une première fois, recouverte d’un émail incolore puis cuite une seconde fois.
En 1930, Jean Gerbino s’installe comme artisan pour exploiter son idée et obtient le grand prix de Paris en 1931 (29e Concours Lépine). Il est régulièrement récompensé lors des nombreuses expositions auxquelles il participe jusqu’à sa mort en 1966.
Le secret de fabrication de ces mosaïques de terres se transmet de génération en génération et l’entreprise se perpétue jusqu’à nos jours.
Avec leur petit air africanomauresque, les céramiques de Jean Gerbino portent la marque de l’exotisme colonial des années 30 qui les ont vu naître. Dotées de fortes qualités décoratives, elles restent au goût du jour.
Cette objet de superbe qualité est en excellent état, peut être usuel ou bien exposé en décortaion.