Il présente une cinquantaine de petites histoires accompagnées de charmantes illustrations.
Née en 1846, fille d’un sculpteur sur bois, Kate Greenaway s’est passionnée très tôt pour le dessin. Elle commence par réaliser des cartes de vœux et d’autres petits travaux d’illustration. Quand elle souhaite faire publier ses propres images et textes, son père lui fait rencontrer l’éditeur Edmund Evans. A cette époque, l’impression en couleurs exigeait encore la gravure d’autant de plaques qu’il y a de couleurs, et un ajustement des plaques lors des différentes impressions que peu d’imprimeurs en Europe étaient susceptibles d’assurer avec autant de netteté et de propreté qu’Edmund Evans.
Son premier livre publié en 1879 s'est soldé par un triomphe et a installé la réputation de Kate Greenaway l'une des illustratrices de livres pour enfants les plus populaires de tous les temps. Elle enchante les gens, petits et grands, depuis plus de cent ans avec ses illustrations à l'aquarelle d'enfants charmants et doux avec leurs costumes pittoresques et leurs scènes idylliques. Les enfants de Greenaway sont vêtus de manière désuète, à la mode de la fin du XVIIIe et de début du XIXe siècle, faisant ainsi référence à un « ancien temps » dans une confusion du temps individuel de l’enfance et du passé collectif. Si Kate Greenaway fait appel à l’imaginaire pastoral d’une société d’avant la révolution industrielle, c’est par nostalgie romantique pour une nature qui est défigurée, au XIXe siècle, par l’industrie, le chemin de fer, etc.
Kate Greenaway décède en 1901 en même temps que la Reine Victoria dont elle aura accompagné le règne.