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Paul Rue, né à Châteauroux le 8 octobre 1866, 149 rue Grande, et mort au Poinçonnet le 26 mai 1954, est un peintre paysagiste français.
Si l'artiste ne quittera guère le département de l'Indre6 - " ce pays plus mélancolique que grandiose" -, entre ses frontières il s'avère être un paysagiste nomade : la vallée de la Creuse, les alentours du Poinçonnet, mais surtout la Brenne sont ses lieux d'inspiration privilégiée. Au sujet de cette dernière, dans une lettre autographe, il se dit séduit par son caractère étrange et prenant. La Brenne et ses étangs sont aussi propices à l'expression de ses émotions, dans un registre plus directement poétique, empreint de douceur et de sérénité.
Dans une causerie sur les peintres du Berry, il écrit d'ailleurs : "...la douce lumière un peu grise qui enveloppe partout nos campagnes donne à ses ciels une finesse incomparable (...). Les motifs n'y manquent pas. C'est la Creuse qui s'évade péniblement de ses gorges de la Marche et dont la vallée d'un bout à l'autre offre aux yeux des paysages tout faits ; ce sont les traines ombreuses et les coins charmants de notre Vallée Noire, ainsi nommée parce qu'elle est bleue ; les plaines de Champagne, aussi richement colorées au printemps qu'harmonieuses au temps des labours d'automne ; nos forêts diverses ; enfin cette Brenne étrange et mystérieuse avec ses innombrables miroirs d'eau où se reflètent des ciels merveilleux
Attaché à exprimer les infimes nuances de cette lumière des paysages de l'Indre, ses principaux thèmes sont automnaux, hivernaux, en majeure partie illustrés par des couchers de soleils, des crépuscules et de la brume. Si, au début, il use d'une palette aux tons retenus, avec le temps celle-ci s'éclaircit et devient plus lumineuse. L'arbre est aussi un point majeur de son travail, tenant toujours une place importante dans la structure du paysage. Pour ce faire, la pratique de l'étude d'arbre lui était journalière.
Son œuvre de paysagiste s'inspire aussi de son expérience de grand chasseur parcourant inlassablement la campagne. Il se plait d'ailleurs à évoquer régulièrement des scènes de chasse.
On ne s'étonnera pas qu'il n'ait eu que mépris pour la peinture moderne de son temps, celle des fauves et des cubistes.
S'il en exécutera quelques illustrations, une série de ses toiles est plus directement inspirée des Contes de la Limousine de son demi-frère Gabriel Nigond : La Lisette, Le Facteur, Tout dret, Le Moulin mort.