Lion en embuscade
Bronze à patine sombre, cm 30 x 51 x 14
Signé "FRATIN" sur la base et daté "1854"
Bibliographie : Michel Poletti, Alain Richarme, Fratin, objet décoratifs & sculptures romantiques, Paris, Univers du bronze, 2000
Né en 1801 à Metz, ville à la frontière franco-allemande située au confluent des rivières Moselle et Seille, Christophe Fratin (Metz, 1801 - Le Raincy, 1864) était fils d’un naturaliste et taxidermiste. Formé d’abord avec le sculpteur Charles Augustin Pioche dans sa ville natale, mais peu stimulé par le style trop romantique qui se répandait, il décide rapidement de s’installer à Paris où il étudie dans l’atelier du célèbre peintre et sculpteur Théodore Géricault, Artiste aventureux avec une vision qui lui a permis de développer son affinité pour les sujets équestres et sauvages et le toucher superficiel lâche, comparé à bien des égards au mélange lourd d’un pinceau fluide dans les mains de son professeur. De 1831 à 1842 et de 1850 à 1862, il expose ses œuvres au Salon de Paris, tandis qu’en 1851, il participe à la Great Exhibition de Londres, manifestations qui contribuent à consolider sa renommée internationale. Précisément dans ces années, Fratin a reçu, en effet, des commissions publiques monumentales dans le monde entier, comme par exemple les imposantes Aigles en train d’observer la proie placées depuis 1863 dans le Central Park de New York constituant les plus anciennes sculptures existantes du parc new-yorkais, le colossal groupe bronze représentant un Cheval attaqué par un lion, Plus de deux mètres de haut et placé sur la place Montrouge à Paris, ou encore le majestueux Cheval debout présent sur la place principale de Metz, hommage au lieu natal.