Le lac de Longchamps
Huile sur médium carton-bois
Signé, daté 1924, situé en bas à gauche
Contresigné et titré "Paysage à Longchamps" au dos; ancienne étiquette d'exposition
Attention grand format : 62 x 92 cm
75 cm x 104 cm avec le cadre (récent, bois naturel)
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Né à Montpellier, aquarelliste et peintre de paysages de l'Îe de France et du Midi.
Galeries parisiennes, Salon des Artistes indépendants, Salon des Artistes français (sociétaire), expositions dans le midi (Marseille, Aix, etc.), et aux Etats-Unis dans les années 20 (Chicago, New-York..).
Le lac de Longchamps à Paris (aujourd'hui étang de Longchamps) était l'une des pièces d’eau à l'écrin arboré créé lors de l’aménagement du Bois de Boulogne sous Napoléon III et la houlette du Baron Haussmann.
Sur et autour du « petit lac de Longchamps », on donnait de somptueuses et féériques fêtes nocturnes. Le reste du temps, on y passait pour se rendre à l’hippodrome ou à la Grande Cascade, on y flânait jusqu'à la mare aux biches, on y pêchait, canotait, on y fêtait les mariages ; on y déjeunait sur l’herbe en été, on y patinait en hiver..
Pléthore de petits et grands maîtres de la peinture du XIX-XXe a livré des oeuvres paysagistes ou animées du Bois de Boulogne; Renoir, Van Gogh, Sisley, Valotton, Morisot, Dufy, Matisse..
Ici une vue grand format de ce lac parisien, très décorative et pleine de fraîcheur, par Marcel Challuleau en 1924.
Il est intéressant de voir comment cet artiste peintre et aquarelliste a su jouer avec les réserves et la teinte écru du support pour unifier dans le paysage écorces et ramures des arbres, reflets dans l’eau et nuances du ciel. Le rendu sur ce support est à la fois mat, très doux presque poudré, et la luminosité vibre à partir des coloris. A noter que ce tableau prend très bien l'éclairage des lampes en intérieur qui fait paraître des nuances délicatement rosées jusque dans le ciel, dont la photo prise en lumière naturelle au dehors ne révèle pas l'entière expression.
"Challulau aime les instants émouvants et parfois tragique de la nature et les rend avec une science parfaite de l’effet (…) le peintre épris de ces harmonies naturelles qui se rassemblent et se dissipent presque aussitôt (…)" Aix, l’exposition Marcel Challuleau, Le Radical de Marseille, 9 décembre 1939.
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Expédition toute France et Europe