Ensemble calice et sa patène en argent doré.
France, vers 1900, par Paul Brunet, orfèvre.
Le calice est entièrement exécuté en argent doré. Il est constitué de quatre éléments vissés : un pied, un fût, la coupe à bord évasé et la fausse-coupe. Le pied circulaire est bordé par une large frise composée de feuilles d’acanthe et de perles ovales, dont les extrémités sont soudées sur une base, tandis que la partie supérieure est surmontée d’un collier de perles. La terrasse du pied présente trois têtes d’angelots fondues en haut-relief, rapportées sur un décor guilloché, on les retrouve également sur le nœud et la fausse-coupe du calice. Ces têtes alternent soit avec des instruments de la Passion (sur la terrasse ou la fausse-coupe), soit avec des fruits sur le nœud ovoïde, qui est entouré de bagues moulurées de perles. La coupe, de forme tulipe, est enchâssée sur les deux tiers dans une fausse-coupe qui prolonge et enrichit les motifs d’ornementation présents sur la terrasse du calice.
La patène qui accompagne le calice est ornée d’un médaillon ciselé représentant La Cène. Ce médaillon est signé par Montagny Fleury, graveur, ciseleur et médailleur français du XIXe siècle.
Ce calice s'inspire des modèles courants dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Un calice à décor très similaire a été exécuté à Rennes vers 1670 par l’orfèvre Nicolas Boullemer.
Argent 950/1000, poinçons Minerve.
Maître orfèvre : Paul Brunet, actif à Paris de 1871 à 1913. Grand spécialiste de l’orfèvrerie destinée à l’église, il a été plusieurs fois médaillé lors des expositions (1876, 1878…). Ses ouvrages sont conservés dans les musées et les cathédrales de France.
Calice :
Hauteur : 26 cm
Pied : 15,7 cm
Poids : 715 g
Patène :
Diamètre : 16,5 cm
Poids : 207 g
L’ensemble est en parfait état, sans chocs, ni rayures, ni restaurations. Les traces d’usage sont minimes. Il est conservé dans son coffre de transport, qui est en très bon état.
Sources :
Dictionnaire des arts liturgiques XIXe-XXe siècles, ISBN 2-85917-215-7, Les Editions de l’Amateur, 1996, pages 140-142.
Cahiers du Patrimoine, Les orfèvres de Haute-Bretagne, page 305.