Portrait du Roi Louis XVI - Atelier d'Antoine-François Callet (1741-1823)

École Française du XVIIIe siècle vers 1786
*Huile sur sa toile et son châssis d’origine
Présenté dans son encadrement d’origine en bois mouluré et doré
Dimensions avec le cadre : 92 x 78 cm. La toile seule : 75 x 64 cm

Portrait du Roi Louis XVI ; il était le petit-fils de Louis XV. Il devient dauphin en 1765 et monte sur le trône en 1774 à l’âge de 20 ans. En 1770, le dauphin Louis, futur Louis XVI, épouse Marie-Antoinette de Lorraine, archiduchesse d’Autriche. De cette union, naissent quatre enfants. Seule l’ainée, Madame Royale, née en 1778, et le second Dauphin, né en 1785, sont encore vivants au moment de la Révolution française.

Le tableau que nous vous présentons est dérivé du prototype exécuté en 1786 par d'Antoine-François Callet (1741-1823) (Château de Versailles) dont nous connaissons un certain nombre d’exemplaires, ces portraits étaient destinés à décorer les bâtiments officiels, les ambassades et les galeries de gens illustres dans les belles demeures de province, ils pouvaient être également offerts en cadeau diplomatique.

        Antoine François Callet naît à Paris le 22 mars 1741 rue de la Pelleterie dans l’actuel IVe arrondissement, fils de Jeanne-Marie Léonard et Michel Callet « Maître fourbisseur », profession également exercée par ses oncles et parrain. Nous ne savons rien de sa formation initiale, les premières mentions le concernant remontent à 1764 et nous apprennent, d’une part, qu’âgé de vingt-trois ans, il est « élève de l’Académie de Peinture, protégé de Monsieur Boizot », jugé « capable d’être admis à concourir au Grand Prix » Et, en effet, ce 31 août 1764, Callet reçoit le Premier Prix pour son Cléobis et Biton conduisant leur mère au temple de Junon, devant Jean Simon Berthélémy. D’autre part, Le Mercure de France du 6 septembre 1764 nous fait savoir qu’Antoine François Callet est l’auteur de bas-reliefs peints en trompe-l’œil sur la fausse façade de l’église Sainte-Geneviève exécutée sur ordre de l’architecte Soufflot, par le peintre Pierre-Antoine Demachy à l’occasion de la pose de la première pierre de cette église.

L’artiste arrive à Rome le 19 novembre 1767 pour un séjour de cinq années à l’Académie de France. Charles Natoire, directeur de l’institution, cite à plusieurs reprises, dans sa correspondance au marquis de Marigny, « le Sr. Calais »

Antoine François Callet n’est donc plus tout à fait ni un inconnu ni un peintre débutant à son retour d’Italie et sa réputation l’a sans doute précédé quand il se voit confier, en 1774, par Claude Billard de Bellisard, le décor de la coupole d’un salon particulièrement spectaculaire, celui des Petits Appartements du palais Bourbon.

Entre 1774 et 1789 Calais est à son apogée et reçois de très nombreuses commandes.

De 1777 à 1780, il se fait construire, par l'architecte Bernard Poyet, un petit hôtel particulier, aujourd'hui disparu, au 23 rue du Montparnasse. A cette époque, il travaille au décor de l'hôtel Thellusson, rue de Provence.
Après la Révolution, Au tournant du siècle, le peintre atteint la soixantaine, le style allégorique qu’il adopte pour les œuvres qu’il propose à maintes reprises à l’État sous le Directoire, le Consulat puis l’Empire ne convainc guère. Dénuée du souffle épique qui peut rendre l’allégorie vivante et parlante, Callet nous livre alors une suite d’images quelque peu emphatiques, parfois peu lisibles.

Il est, avec Joseph-Siffrein Duplessis, l'un des portraitistes officiels du roi Louis XVI et est considéré comme l'un des plus grands portraitistes de son temps.
Antoine-François Callet meurt à Paris le 2 octobre 1823.

*Très bon état de conservation. Vendu avec un certificat

Œuvres en rapport :
-Portrait de Louis XVI (huile sur toile) - musée de l'ancien Collège Royal et Militaire de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir, France)
-Portrait de Louis XVI (1786), (huile sur toile) Paris, musée Carnavalet.